Les « Mémoires de Pierre »

Méditations sur l’évangile de saint Marc

 

Retour au site : index.htm

Voir plan de Marc : Plan de Marc

L’évangile de Marc, comme l’affirmait la tradition la plus ancienne, peut être considéré comme « l’évangile de Pierre », ou encore comme « les mémoires de l’apôtre Pierre ».

« Marc [lit-on dans l’Histoire Ecclésiastique d’Eusèbe], qui était l’interprète de Pierre, a écrit avec exactitude, mais pourtant sans ordre, tout ce dont il se souvenait de ce qui avait été dit ou fait par le Seigneur. Car il n’avait pas entendu ni accompagné le Seigneur ; mais, plus tard, comme je l’ai dit, il a accompagné Pierre. celui-ci donnait ses enseignements selon les besoins, mais sans faire une synthèse des paroles du Seigneur. De la sorte, Marc n’a pas commis d’erreur en écrivant comme il se souvenait. Il n’a eu en effet qu’un seul dessein, celui de ne rien laisser de côté de ce qu’il avait entendu et de ne tromper en rien dans ce qu’il rapportait. »

« Voilà ce que Papias rapporte donc de Marc. » (Eusèbe de Césarée, Hist. Eccl. III, 39, 15).

De même lit-on dans le Canon de Muratori (document écrit vers 180) ; « [Marc s’est conformé aux prédications de Pierre ; à celles] du moins auxquelles il fut présent, et a rédigé d’après cela. » (Reconstitution admise, d’après le contexte qui parle des autres évangélistes).

Saint Irénée (même époque) s’exprimait ainsi : « C’est pourquoi aussi Marc, interprète et compagnon de Pierre, commence ainsi sa rédaction de l’Evangile. » (Adv. Hae. III, 10, 5).

On peut donc sans exagération intituler le second évangile : « Les Mémoires de Pierre », par allusion à saint Justin qui qualifiait les évangiles de « mémoires des apôtres ». (I ère apologie, 66 et 67).

Dans cet évangile il est question de Pierre presque depuis le début jusqu’à la fin : du verset 1,16 au verset 16,7 et toute l’action du drame se déroule de fait en sa présence. Dans le court prologue même (cf. Mc 1,1-13) où il n’est pas cité, ni d’ailleurs les autres disciples, nous savons par Jean qu’il fut témoin des faits, avec ses compagnons.

Pierre répond par excellence à cette définition de l’apôtre qu’il donnera lui-même, au début des Actes, au moment de l’élection de Matthias : « Il faut donc que, de ces hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, en commençant au baptême de Jean jusqu’au jour où il fut enlevé, il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection. » (Ac 1,21-22). Et c’est par le truchement de l’évangile de Marc que, pour la postérité, il remplira principalement cette fonction de témoin.

Suivons donc pas à pas, dans le second évangile, le témoignage de l’apôtre Pierre, depuis les débuts du ministère en Galilée (cf. Mc 1,16) où il commence explicitement, jusqu’au matin de Pâques.  

PLAN DE MARC

D’après B. Standaert

(Suivre les liens ci-dessous, à partir de 2. Narration)

1. Prologue : Mc 1,1-13

Au Jourdain, Jean-Baptiste désigne Jésus comme le Messie, le Fils de Dieu.

2. Narration : Mc 1,14 --- 6,13

Présentation de Jésus, par actions et par paroles, en Galilée et sur le lac. Il suscite l’étonnement.

Argumentation :

3. I. Interrogation de plus en plus pressante : Mc 6,14 --- 8,26

A travers la Galilée, et hors de la Galilée.

4. II. Réponse à Césarée de Philippe, et à l’Hermon : 8,27 --- 9,13

 Il est le Messie, le Fils de Dieu, mais un Messie souffrant qui demande qu’on le suive.

5. III. Comment suivre Jésus ? : 9,14 --- 10,52

En Galilée, puis en Pérée, puis vers Jérusalem.

6. Dénouement : 11,1 --- 15,47  

Mort de Jésus à Jérusalem.

7. Epilogue : 16,1-8

Résurrection de Jésus le matin de Pâques : « Il vous précède en Galilée. »

8. Finale (non marcienne) : 16,9-20

Récits des apparitions aux disciples.

Voir enfin : Conclusion.

Retour à l’en-tête