Matthieu 14,13 b -14 a; (9,36) ; 14,14 b -21
Marc 6,30-44
Luc 9,10-17
Jean 6,1-15
A leur retour, les apôtres se réunirent auprès de Jésus et ils lui rapportèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné. Alors il leur dit : « Venez vous-mêmes à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. » De fait les arrivants et les partants étaient si nombreux que les apôtres n’avaient pas même le temps de manger. Ils partirent donc. Il les prit alors avec lui dans la barque et se retira vers un lieu désert à l’écart, en direction d’une ville appelée Bethsaïde. Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée ou de Tibériade ; ce qu’apprenant les foules quittèrent les villes et partirent à sa suite, à pied. Les voyant s’éloigner les foules comprirent. Les foules s’en rendirent compte et le suivirent et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança. Une grande foule le suivait à la vue des signes qu’il opérait sur les malades. En débarquant, Jésus gravit la montagne et s’y assit avec ses disciples. La Pâque, la fête des Juifs, était proche. Levant alors les yeux, Jésus vit qu’une grande foule venait à lui et il en eut pitié. A la vue des foules il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger et il se mit à les instruire longuement. Il leur fit bon accueil, leur parla du Royaume de Dieu et il rendit la santé à ceux qui avaient besoin d’être guéris. Il guérit leurs infirmes. Le soir venu, l’heure était déjà très avancée, le jour avait commencé à baisser, quand ses disciples, les Douze, s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà très avancée. Renvoie donc les foules afin qu’ils aillent dans les fermes et les villages d’alentour pour y trouver logis et s’acheter de la nourriture, car nous sommes ici dans un endroit désert. » Mais Jésus leur répondit : « Il n’est pas besoin qu’elles y aillent. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour les faire manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve car lui-même savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en ait un petit morceau. » Ils lui disent : « Faudra-t-il que nous allions acheter du pain pour deux cents deniers afin de leur donner à manger ? » Il reprend : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a ici un enfant qui a cinq pains d’orge et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » S’étant informés, ils disent : « Nous n’avons ici pas plus de cinq pains et de deux poissons. A moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde. » Car il y avait bien cinq mille hommes. « Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons » -- « Apportez-les moi ici », dit-il. Alors il leur ordonna de faire étendre les foules, de les faire tous s’étendre par groupes de convives, sur l’herbe verte. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir, faites-les s’étendre par groupes d’une cinquantaine. » Il y avait beaucoup d’herbe en cet endroit. Ils obéirent et les firent tous s’étendre. Et ils s’allongèrent à terre par carrés de cent et de cinquante. Ils s’assirent donc au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, rendit grâces et, levant les yeux au ciel, dit sur eux la bénédiction puis, rompant les pains, il les donna aux disciples pour les distribuer aux foules. Il en distribua aux convives, et de même du poisson. Il partagea aussi les deux poissons entre tous, autant qu’ils en voulurent. Tous mangèrent à satiété. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Recueillez les morceaux qui restent afin que rien ne soit perdu. » Ils les recueillirent et l’on ramassa ce qu’il y avait eu de reste. Ils remplirent douze couffins pleins de morceaux de pain et de restes des poissons, avec les morceaux qui restaient du repas des cinq pains d’orge. Or ceux qui avaient mangé les pains étaient bien au nombre de cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. A la vue du signe qu’il venait d’opérer, les gens dirent : « C’est vraiment lui, le prophète qui doit venir dans le monde. » Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi ; alors il s’enfuit à nouveau dans la montagne, tout seul. |