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205. Dernière Cène, après le coucher du soleil. Repas pascal selon Matthieu, Marc, Luc. (1 Co 11,23 b-25)

Matthieu 26,20-29 

Marc 14,17-25 

Luc 22,14-18 ; 22,21-30 ; (22,19-20) ; 22,31-38 

Jean 13,2 --- 14,31

Le soir venu, il arrive avec les Douze.

L’heure venue, il se mit à table ; il se trouvait à table avec les douze apôtres et leur dit : « J’ai désiré avec ardeur manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ; car je vous le dis, je ne la mangerai jamais plus jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de Dieu. »

Prenant alors une coupe, il rendit grâces et dit : « Prenez ceci et partagez entre vous, car je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le Royaume de Dieu soit venu. »

Au cours d’un repas, alors que déjà le diable avait inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer, sachant que le Père avait tout remis en ses mains et qu’il était venu de Dieu et retournait à Dieu, il se lève de table, quitte son manteau, et prenant un linge, il s’en ceignit. Puis il verse de l’eau dans un bassin et il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.

Il vint donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « Toi, Seigneur, me laver les pieds ! » Jésus lui répondit : « Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant ; tu comprendras plus tard. » -- « Tu ne me laveras pas les pieds, lui dit Pierre. Non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi. » -- « Alors, Seigneur, lui dit Simon-Pierre, pas les pieds seulement, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Celui qui a pris un bain n’a pas besoin de se laver ; il est entièrement pur. Vous aussi, vous êtes purs ; pas tous cependant. Il savait en effet qui allait le livrer ; voilà pourquoi il dit : « Vous n’êtes pas tous purs. »

Quand il leur eut lavé les pieds, qu’il eut repris ses vêtements et se fut remis à table, il leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné l’exemple, pour que vous agissiez comme j’ai agi envers vous. 

« En vérité, en vérité, je vous le dis,

l’esclave n’est pas plus grand que son maître,

ni l’envoyé plus grand que celui qui l’envoie.

« Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. Je ne parle pas pour vous tous ; je connais ceux que j’ai choisis, mais il faut que l’Ecriture s’accomplisse :

Celui qui mange mon pain

a levé contre moi son talon.

« Je vous le dis dès maintenant,

avant que la chose n’arrive,

pour qu’une fois celle-ci arrivée,

vous croyiez que Je suis.

En vérité, en vérité, je vous le dis,

qui reçoit celui que j’envoie me reçoit

et qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. »

Sur ces paroles, tandis qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus fut troublé en son esprit et déclara :

« En vérité, je vous le dis,

l’un de vous me livrera, un qui mange avec moi. »

Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui il parlait. Ils devinrent vivement attristés et se mirent chacun à lui demander, l’un après l’autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Il leur répondit : « C’est l’un des Douze, quelqu’un qui plonge avec moi la main dans le même plat ; voilà celui qui va me livrer. Cependant voici que la main de celui qui me livre est avec moi sur la table. Oui, le Fils de l’homme s’en va à son sort selon qu’il est écrit de lui, selon ce qui a été arrêté ; mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître ! » Ils se mirent chacun à se demander les uns aux autres quel était donc celui d’entre eux qui allait faire cela.

A son tour, Judas, celui qui allait le livrer, lui demanda : « Serait-ce moi, Rabbi ? » -- « Tu l’as dit », répondit Jésus.

Un de ses disciples, celui que Jésus aimait, se trouvait à table tout contre Jésus ; Simon-Pierre lui fait signe et lui dit : « Demande de qui il parle. » Celui-ci, se penchant alors vers la poitrine de Jésus, lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » -- « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper », répond Jésus. Et trempant la bouchée, il la prend et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. A ce moment-là, après la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu as à faire, fais-le vite. » Mais cette parole, aucun des convives ne comprit pourquoi il la lui disait. Comme Judas tenait la bourse, plusieurs pensaient que Jésus voulait lui dire : « Achète ce qu’il faut pour la fête », ou qu’il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Aussitôt la bouchée prise, Judas sortit. Il faisait nuit.

Quand il fut sorti, Jésus dit :

« Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié

et Dieu a été glorifié en lui.

Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même

et il le glorifiera bientôt. »

Il s’éleva aussi entre eux une contestation : lequel d’entre eux pouvait être tenu pour le plus grand ? Il leur dit : « Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent l’autorité sur eux se font appeler Bienfaiteurs. Pour vous, il n’en va pas ainsi ; au contraire que le plus grand parmi vous se comporte comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien ! moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert ! 

« Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves ; et moi je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi : vous mangerez et boirez à ma table en mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël. »

Or, tandis qu’ils mangeaient, le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir prononcé la bénédiction, rendant grâces, il le rompit et le donna à ses disciples en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps qui va être donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. »

Puis, prenant une coupe, il fit de même après le repas, il rendit grâces et la leur donna, ils en burent tous. Et il leur dit : « Buvez-en tous, car cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, le sang de l’alliance qui va être répandu, versé pour vous, pour une multitude en rémission des péchés. Toutes les fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. 

« En vérité je vous le dis, je ne boirai plus, désormais, de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le Royaume de Dieu mon Père. 

« Mes petits enfants,

je n’en ai plus pour longtemps à être avec vous.

Vous me chercherez ...

et comme je l’ai dit aux Juifs, je vous le dis à vous aussi, maintenant :

où je vais,

vous, vous ne pouvez venir.

Je vous donne un commandement nouveau :

aimez-vous les uns les autres.

Oui, comme je vous ai aimés,

vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples :

à cet amour que vous aurez les uns pour les autres. »

Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Pourquoi ne puis-je pas te suivre dès maintenant ? »

« Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment ; mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » -- « Seigneur, lui dit-il, je suis prêt à aller avec toi en prison et à la mort. Je donnerai ma vie pour toi. » -- « Tu donneras ta vie pour moi ? » répond Jésus. Mais il reprit : « En vérité, en vérité, je te le dis, Pierre, le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu ne m’aies renié trois fois, que par trois fois tu n’aies nié me connaître. »

Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni besace, ni chaussures, avez-vous manqué de quelque chose ? » -- « De rien », répondirent-ils. Et il leur dit : « Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, de même celui qui a une besace, et que celui qui n’en a pas vende son manteau pour acheter un glaive. Car, je vous le dis, il faut que s’accomplisse en moi cette parole de l’Ecriture : Il a été mis au rang des scélérats. Aussi bien ce qui me concerne touche à son terme. » -- « Seigneur, dirent-ils, il y a justement ici deux glaives. » Il leur répondit : « C’est assez ! »

« Que votre cœur cesse de se troubler !

Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père,

sinon, je vous l’aurais dit ;

je vais vous préparer une place.

Et quand je serai allé vous préparer une place,

je reviendrai vous prendre avec moi,

afin que, là où je suis,

vous soyez, vous aussi.

Et du lieu où je vais vous connaissez le chemin. »

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment en connaîtrions-nous le chemin ? » Jésus lui dit :

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.

Nul ne va au Père que par moi.

Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.

Dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. »

Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. »

-- « Voilà si longtemps que je suis avec vous, lui dit Jésus, et tu ne me connais pas, Philippe ?

Qui m’a vu a vu le Père.

Comment peux-tu dire : Montre-nous le Père ?

Ne crois-tu pas

que je suis dans le Père et que le Père est en moi ?

Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même :

Le Père qui demeure en moi accomplit les œuvres.

Croyez-m’en !

Je suis dans le Père et le Père est en moi.

Du moins, croyez-le à cause des œuvres.

En vérité, en vérité, je vous le dis,

celui qui croit en moi

fera, lui aussi, les œuvres que je fais.

Il en fera même de plus grandes,

parce que je vais au Père.

Et tout ce que vous demanderez en mon nom

je le ferai,

pour que le Père soit glorifié dans le Fils.

Si vous demandez quelque chose en mon nom,

je le ferai.

Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements.

Et je prierai le Père

et il vous donnera un autre Paraclet,

pour être avec vous à jamais,

l’Esprit de vérité,

que le monde ne peut recevoir,

parce qu’il ne le voit ni le connaît.

Vous, vous le connaissez

parce qu’il demeure en vous et qu’il est en vous.

Je ne vous laisserai pas orphelins.

Je reviendrai vers vous.

Sous peu le monde ne me verra plus.

Mais vous, vous me verrez,

parce que je vis et que vous vivrez.

Ce jour-là,

vous comprendrez que je suis en mon Père,

et vous en moi, et moi en vous.

Celui qui a mes commandements et qui les garde,

voilà celui qui m’aime,

et celui qui m’aime sera aussi aimé de mon Père,

et je l’aimerai et me manifesterai à lui. »

Judas -- pas l’Iscariote -- lui dit : « Seigneur, comment se peut-il que tu doives te manifester à nous et non pas au monde ? » Jésus lui répondit :

« Si quelqu’un m’aime,

il gardera ma parole,

et mon Père l’aimera

et nous viendrons à lui,

et nous ferons chez lui notre demeure.

Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles.

Et ma parole n’est pas mienne ;

c’est la parole de celui qui m’a envoyé.

Je vous ai dit ces choses,

alors que je demeurai avec vous.

Mais le Paraclet, l’Esprit Saint,

que le Père enverra en mon nom,

vous enseignera tout

et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. 

« Je vous laisse la paix ;

je vous donne ma paix ;

je ne vous la donne pas comme le monde la donne.

Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre.

Vous avez entendu ; je vous ai dit :

Je m’en vais et reviendrai vers vous.

Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père,

parce que le Père est plus grand que moi.

Ainsi je vous l’ai dit avant que cela n’arrive,

pour qu’à l’heure où cela arrivera

vous croyiez.

Je ne m’entretiendrai plus avec vous,

car le Prince de ce monde vient.

Contre moi il ne peut rien ;

mais il faut que le monde sache que j’aime le Père

et que j’agis comme le Père me l’a ordonné. 

« Levez-vous ! Partons d’ici ! »

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