Retour au plan : THEOLOGIE DE L'EPISCOPAT
Dans le langage canonique actuel, le diocèse désigne la circonscription de l’évêque : c’est la limite territoriale de sa juridiction. Dans les Eglises d’Orient on dit : éparchie. En se plaçant à un autre point de vue on pourrait dire que le diocèse est la portion de l’Eglise universelle confiée à un évêque local.
Le diocèse est donc le territoire géographique sur lequel est implantée une Eglise particulière. Ce territoire ne donne généralement pas son nom à ladite Elise, car on a vu qu’elle porte communément le nom d’une ville de ce territoire, qui d’ailleurs n’en est pas forcément le chef-lieu.
On trouve aujourd’hui des diocèses établis sur des catégories de population : par exemple en France le diocèse aux armées.
Le diocèse correspond souvent à une circonscription administrative civile, dont il ne reprend pas toujours le nom. Par exemple en France, le diocèse du Puy correspond au département civil de la Haute-Loire.
A proprement parler le pape n’a pas de diocèse, car sa juridiction, vraiment épiscopale (telle que l’a définie Vatican I ; cf. DZ 1827), s’étend sur l’Eglise entière. Cependant on parle couramment du diocèse de Rome : c’est la portion de l’Eglise universelle gérée directement par le pontife romain, ou plutôt, en son nom, par le Cardinal Vicaire, siégeant au Latran depuis Jean XXIII.
(Si le pape n’a pas de diocèse au sens propre : au sens de limite territoriale de sa juridiction, par contre il a un siège et son siège est à Rome. Le pape est bel et bien le chef de l’Eglise particulière de Rome.)
De même on pourrait dire que le diocèse d’un patriarche oriental s’étend jusqu’aux limites de son patriarcat, quoique il soit lui-même titulaire d’une Eglise particulière. Il est donc évident que se rencontrent dans l’Eglise des superpositions de juridictions.
La juridiction universelle du pontife romain est de droit divin. Tandis que les autres juridictions, par exemple celle d’un patriarche, ou celle d’un simple évêque diocésain, quoique elles émanent, elles aussi, du droit divin dans leur principe (comme étant d’origine apostolique) sont réglées, dans leur étendue et dans leurs limites (géographiques ou autres), par le droit ecclésiastique, et dans leur exercice elles restent soumises à la magistrature supérieure du pontife romain.
De même on pourrait dire que la juridiction d’un évêque oriental est soumise à celle plus élevée de son patriarche ; elle est régulée par elle.
Vatican II a souligné que tout évêque en tant que prêtre (sacerdos, hiéreus) est le vicaire directement du Christ, et non pas du pape, ou de son patriarche. Mais il n’a pas nié pour autant l’autorité de ces dernières instances...
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