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68. Guérison d’une hémorroïsse. Résurrection de la fille de Jaïre

Matthieu 9,18-26 ; Marc 5,22-43 ; Luc 8,41-56

Tandis qu’il leur parlait, arrive alors un des chefs de la synagogue, un homme du nom de Jaïre, qui, le voyant, tombe aux pieds de Jésus, se prosterne devant lui. Il le suppliait avec instance de venir chez lui parce qu’il avait une fille unique, âgée d’environ douze ans, qui se mourait. « Ma petite fille est à toute extrémité, viens lui imposer les mains pour qu’elle soit guérie et qu’elle vive. » « Ma fille est morte à l’instant mais viens lui imposer ta main et elle vivra. » Jésus, se levant, le suivit avec ses disciples. Et tandis qu’il s’y rendait, les foules le serraient à l’étouffer. Une foule nombreuse le suivait qui le pressait de tous côtés.

Or voici qu’une femme atteinte d’un flux de sang, une hémorroïsse, depuis douze années, et que personne n’avait pu guérir, qui avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins et avait dépensé tout son avoir sans aucun profit, mais allait plutôt de mal en pis, avait entendu parler de Jésus. S’approchant par derrière dans la foule, elle toucha la frange de son manteau. Car elle se disait en elle-même : « Si seulement je touche au moins ses vêtements, son manteau, je serai sauvée. » Et à l’instant même son flux de sang s’arrêta. La source d’où elle perdait le sang fut tarie et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son infirmité. Mais aussitôt Jésus eut conscience de la force qui était sortie de lui, et s’étant retourné dans la foule, il demandait : « Qui m’a touché ? Qui a touché mes vêtements ? » Comme tous s’en défendaient Pierre dit, ainsi que ses compagnons : « Maître, ce sont les foules qui te pressent et t’écrasent. » Ses disciples lui disaient : « Tu vois la foule qui te presse de tous côtés, et tu demandes : Qui m’a touché ? » Jésus reprit : « Quelqu’un m’a touché ; j’ai senti qu’une force était sortie de moi. » Et il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. Il l’aperçut. Se voyant découverte, la femme toute craintive et tremblante, sachant bien ce qui lui était arrivé, vint toute tremblante se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Elle raconta devant tout le monde pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. « Confiance ma fille, lui dit-il, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton infirmité. » Et de ce moment la femme fut sauvée.

Il parlait encore, quand, de chez le chef de la synagogue arrivent des gens qui lui disent : « Ta fille est morte à présent, pourquoi déranger encore le Maître ? » Mais Jésus, qui avait entendu, qui avait surpris la parole qu’on venait de prononcer, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, un acte de foi seulement, et elle sera sauvée ; aie seulement la foi. » Et il ne laissa personne l’accompagner, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue et Jésus aperçoit du tumulte, des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. Il ne laissa personne entrer avec lui, si ce n’est Pierre, Jean et Jacques ainsi que le père et la mère de l’enfant. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. « Ne pleurez pas », dit Jésus. Etant entré, voyant les joueurs de flûte et la foule en tumulte, Jésus leur dit : « Pourquoi ce tumulte et ces pleurs ? Retirez-vous. La fillette, l’enfant n’est pas morte, mais elle dort. » Et ils se moquaient de lui, sachant bien qu’elle était morte. Mais les ayant tous mis dehors, quand on eut mis la foule dehors, il prend avec lui le père et la mère de l’enfant, ainsi que ceux qui l’accompagnaient, et il pénètre là où était l’enfant. Et prenant la main de la fillette, de l’enfant, il l’appela en disant : « Talitha koum », ce qui signifie : « Enfant, fillette, je te le dis, lève-toi. » Aussitôt l’esprit lui revint et à l’instant même la fillette se dressa, se leva et elle se mit à marcher, car elle avait douze ans. Puis il ordonna de lui donner à manger. Ses parents furent saisis aussitôt d’une grande stupeur. Mais il leur recommanda vivement que personne ne le sût ; il leur prescrivit de ne dire à personne ce qui s’était passé, et il dit de lui donner à manger.

Le bruit s’en répandit dans toute cette contrée.

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