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202. Procession messianique de Béthanie à Jérusalem, le lundi

Jean 12,12-50

Le lendemain, la foule des gens venus pour la fête apprit que Jésus se rendait à Jérusalem. Ils prirent des rameaux de palmiers et sortirent à sa rencontre en criant :

« Hosanna !

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur,

le roi d’Israël ! »

Jésus, trouvant un ânon, monta dessus, selon ce mot de l’Ecriture :

Sois sans crainte, fille de Sion :

voici venir ton roi,

monté sur le petit d’une ânesse.

Ses disciples ne comprirent pas cela tout d’abord ; mais quand Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent que cela avait été écrit de lui et que c’était bien ce qu’on lui avait fait. Tous ceux qui étaient avec lui, quand il avait appelé Lazare hors du tombeau et l’avait ressuscité des morts, en rendaient témoignage. Et c’est aussi pourquoi la foule vint à sa rencontre : parce qu’ils avaient appris qu’il avait accompli ce signe. Alors les Pharisiens se dirent entre eux : « Vous voyez bien que vous n’arriverez à rien ; voilà tout le monde parti après lui ! »

Il y avait là quelques Grecs, de ceux qui montaient pour adorer pendant la fête. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette requête : « Seigneur, nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André ; André et Philippe vont le dire à Jésus. Jésus leur répondit :

« La voici venue l’heure

où le Fils de l’homme doit être glorifié.

En vérité, en vérité, je vous le dis,

si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt,

il reste seul ;

s’il meurt

il porte beaucoup de fruit.

Qui aime sa vie la perd ;

et qui hait sa vie en ce monde

la conservera en vie éternelle.

Si quelqu’un me sert, qu’il me suive,

et où je suis, là aussi sera mon serviteur.

Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

Maintenant mon âme est troublée.

Et que dire ?

Père, sauve-moi de cette heure ?

-- Mais c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure.

Père, glorifie ton nom ! »

Une voix vint alors du ciel :

« Je l’ai glorifié et je le glorifierai à nouveau. »

La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait que c’était un coup de tonnerre ; d’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Jésus reprit : « Ce n’est pas pour moi que cette voix s’est fait entendre, mais pour vous.

« C’est maintenant le jugement de ce monde ;

maintenant le prince de ce monde va être jeté bas ;

et moi, élevé de terre,

j’attirerai tous les hommes à moi. »

Il signifiait par là de quelle mort il allait mourir. La foule lui répliqua : « La Loi nous a appris que le Christ demeurera toujours. Comment peux-tu dire : ‘Il faut que le Fils de l’homme soit élevé’ ? Qui est ce Fils de l’homme ? » Jésus leur dit alors :

« La lumière n’est plus avec vous que pour peu de temps.

Marchez tant que vous avez la lumière,

de peur que les ténèbres ne vous atteignent :

celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va.

Tant que vous avez la lumière,

croyez en la lumière

et vous deviendrez fils de lumière. »

Jésus leur dit cela, puis il s’en alla et se déroba à leur vue.

Bien qu’il eût opéré tant de signes en leur présence, ils ne croyaient pas en lui, pour que s’accomplît cette parole dite par le prophète Isaïe :

Seigneur, qui a cru en notre parole ?

et le bras du Seigneur, à qui s’est-il révélé ?

Aussi bien ne pouvaient-ils croire, car Isaïe a dit encore :

Il a rendu leurs yeux aveugles,

il a endurci leur cœur ;

pour que leurs yeux ne voient pas,

que leur cœur ne comprenne pas,

qu’ils ne se convertissent pas

et que je ne les guérisse pas.

Isaïe dit cela, quand il eut la vision de sa gloire, et c’est de lui qu’il parla.

Toutefois, même parmi les notables, un bon nombre crurent en lui ; mais à cause des Pharisiens ils ne se déclaraient pas, de peur d’être exclus de la synagogue, préférant la gloire qui vient des hommes à la gloire qui vient de Dieu.

Jésus a proclamé :

« Qui croit en moi,

ce n’est pas en moi qu’il croit,

mais en celui qui m’a envoyé,

et qui me voit

voit celui qui m’a envoyé.

Moi, la lumière, je suis venu dans le monde,

afin que quiconque croit en moi

ne demeure pas dans les ténèbres.

Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas,

ce n’est pas moi qui le condamnerai,

car je ne suis pas venu pour condamner le monde,

mais pour sauver le monde.

Qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles

a son juge :

la parole que j’ai fait entendre,

voilà qui le jugera au dernier jour ;

car je n’ai pas parlé de moi-même,

mais le Père qui m’a envoyé m’a lui-même prescrit

ce que je devais dire et faire entendre ;

et je sais que son ordre est vie éternelle.

Les paroles que je dis,

c’est donc comme le Père me l’a dit

que je les dis. » (1)

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(1) Dernier discours public de Jésus, et qui résume tout son enseignement.