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198. Discours eschatologique. Au mont des Oliviers

Matthieu 24,1-14 ; (10,17-22) ; 24,15-25 ; 24,29-36 ; 24,42 ; 25,1-46 

Marc 13,1-37 

Luc 21,5-36

Comme certains disaient du Temple qu’il était orné de belles pierres et d’offrandes votives ;

Comme Jésus sortait du Temple et comme il s’en éloignait, ses disciples le rejoignirent pour lui faire remarquer les constructions du Temple. Un de ses disciples lui dit : « Maître, regarde, quelles pierres ! quelles constructions ! » Et Jésus lui dit : « Tu vois ces grandes constructions ? » Il leur répondit : « Vous voyez tout cela, n’est-ce pas ? En vérité je vous le dis, il n’en restera pas ici pierre sur pierre. De tout ce que vous contemplez, des jours viendront où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »

Et comme il s’était assis sur le mont des Oliviers en face du Temple, les disciples : Pierre, Jacques, Jean et André vinrent lui demander, l’interrogèrent en particulier : « Maître, dis-nous : quand donc cela aura-t-il lieu, et quel sera le signe que tout cela va arriver, s’accomplir ? Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? »

Alors Jésus se mit à leur dire, leur répondit : « Prenez garde qu’on ne vous abuse. Prenez garde de ne pas vous laisser abuser car il en viendra beaucoup sous mon nom qui diront : ‘C’est moi le Christ !’ et encore : ‘Le temps est tout proche’, et ils abuseront bien des gens. Ne vous mettez pas à leur suite. Vous aurez aussi à entendre parler, quand vous entendrez parler, de guerres et de rumeurs de guerres, de bouleversements, n’allez pas vous effrayer, ne vous laisser pas alarmer ; car il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin. » Puis il leur dit : « On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et il y aura çà et là des pestes et des famines. Il y aura aussi des phénomènes effrayants et dans le ciel de grands signes. Tout cela ne fera que commencer les douleurs de l’enfantement. 

« Mais avant tout cela, on portera la main sur vous, on vous persécutera. Soyez sur vos gardes. Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront. Vous serez battus de verges dans leurs synagogues. On vous livrera aux synagogues et aux prisons. On vous traduira, vous serez traînés, vous comparaîtrez, devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, à cause de mon Nom, et cela vous permettra de témoigner en face d’eux et des païens. Car il faut d’abord que la Bonne Nouvelle soit proclamée à toutes les nations.

« Mais quand on vous emmènera pour vous livrer, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler et que dire, ne vous préoccupez pas de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné sur le moment. Mettez-vous bien dans l’esprit que vous n’avez pas à préparer votre défense car je vous donnerai moi-même un langage et une sagesse, à quoi nul de vos adversaires ne pourra résister ni contredire. Car ce n’est pas vous qui parlerez mais l’Esprit Saint ; c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.

« Alors on vous livrera aux souffrances et à la mort. Le frère livrera son frère à la mort et le père son enfant, et les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mourir. Vous serez livrés même par vos père et mère, par vos frères, vos proches, vos amis. On fera mourir plusieurs d’entre vous, et vous serez haïs de tous les peuples à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne périra.

« Et alors beaucoup succomberont ; ce seront des trahisons et des haines intestines. De faux prophètes surgiront en grand nombre et abuseront bien des gens. Par suite de l’iniquité croissante l’amour se refroidira dans le grand nombre.

« Mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. Vous sauverez vos vies par votre constance.

« Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier, en témoignage à la face de tous les peuples. Et alors viendra la fin.

« Mais quand vous verrez Jérusalem investie par les armées, rendez-vous compte alors que sa dévastation est toute proche. Lors donc que vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, installée dans le saint lieu, là où elle ne doit pas être (que le lecteur comprenne !), alors, que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes, que celui qui sera sur la terrasse ne descende pas rentrer dans sa maison et prendre ses affaires ; et que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau !

« Que ceux qui seront à l’intérieur de la ville s’en éloignent et que ceux qui seront dans les campagnes n’y rentrent pas ; car ce seront des jours de châtiment, où tout ce qui a été écrit devra s’accomplir.

« Malheur à celles qui seront enceintes ou allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite ne tombe pas en hiver ni un sabbat !

« Car il y aura alors, en ces jours-là, une grande détresse, telle qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement où Dieu a créé le monde jusqu’à ce jour, et qu’il n’y en aura jamais plus. Et si le Seigneur n’avait abrégé ces jours, si ces jours-là n’avaient été abrégés, nul n’aurait eu la vie sauve ; mais à cause des élus qu’il a choisis, ils seront abrégés ces jours-là ; il a abrégé ces jours.

« Il y aura en effet grande détresse dans le pays et colère contre ce peuple. Ils seront passés au fil de l’épée, emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem demeurera foulée aux pieds par des païens jusqu’à ce que soient révolus les temps des païens.

« Alors si l’on vous dit : ‘Tenez, voici le Christ !’, ou ‘Tenez, le voilà !’, n’en croyez rien. Il surgira, en effet, de faux Christs et de faux prophètes qui opèreront, qui produiront des signes et des prodiges considérables capables d’abuser, si possible, même les élus. Pour vous soyez sur vos gardes ; ainsi vous voilà prévenus de tout.

« Mais en ces jours-là, aussitôt après la détresse de ces jours-là, il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Le soleil s’obscurcira, la lune perdra son éclat, les étoiles se mettront à tomber du ciel. Sur la terre les nations seront dans l’angoisse, inquiètes du fracas de la mer et des flots ; les hommes mourront de frayeur, dans l’attente de ce qui menacera le monde. Car les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées.

« Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine. Et l’on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire.

« Lorsque cela commencera d’arriver, redressez-vous et relevez la tête car votre délivrance est proche.

« Et alors il enverra ses anges avec une trompette sonore pour rassembler ses élus des quatre vents, des quatre coins de l’horizon, de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel, d’un bout des cieux à l’autre. »

Et il leur dit une parabole : « Du figuier apprenez cette parabole. Dès que sa ramure devient flexible et que ses feuilles poussent, vous vous rendez compte que l’été est proche. Voyez le figuier et les autres arbres : dès qu’ils bourgeonnent vous vous rendez compte en les regardant que désormais l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez tout cela arriver, rendez-vous compte qu’Il est proche, aux portes ; rendez-vous compte que le Royaume de Dieu est proche.

« En vérité je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.

« Quant à la date de ce jour, ou à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans les cieux, ni le Fils, personne que le Père seul.

« Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde soudain sur vous comme un filet ; car il s’abattra sur tous ceux qui habitent la surface de la terre entière.

« Soyez sur vos gardes, veillez, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. Il en sera comme d’un homme parti en voyage : il a quitté sa maison, tout remis aux soins de ses serviteurs, assigné à chacun sa tâche, et au portier il a recommandé de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour va venir votre Maître, quand le maître de la maison viendra, le soir, à minuit, au chant du coq ou le matin, de peur que venant à l’improviste, il ne vous trouve endormis. Et ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : Veillez !

« Veillez donc et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître avec assurance devant le Fils de l’homme.

« Alors il en sera du Royaume des Cieux comme de dix vierges qui s’en allèrent, munies de leurs lampes, à la rencontre de l’époux. Or cinq d’entre elles étaient sottes et cinq étaient sensées. Les sottes, en effet, prirent leurs lampes, mais sans se munir d’huile ; tandis que les sensées, en même temps que leurs lampes, prirent de l’huile dans des fioles. Comme l’époux se faisait attendre, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Mais à minuit un cri retentit : ‘Voici l’époux ! sortez à sa rencontre !’ Alors toutes ces vierges se réveillèrent et apprêtèrent leurs lampes. Et les sottes de dire aux sensées : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Mais celles-ci leur répondirent : ‘Il n’y en aurait sans doute pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands et achetez-en pour vous.’ Elles étaient parties en acheter quand arriva l’époux ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte se referma. Finalement les autres vierges arrivèrent aussi et dirent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Mais il répondit : ‘En vérité je vous le dis, je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

« C’est comme un homme qui, partant pour l’étranger, appela ses serviteurs et leur confia sa fortune. A l’un il remit cinq talents, deux à un autre, un seul à un troisième, à chacun selon ses capacités, et puis il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents alla les faire produire et en gagna cinq autres. Pareillement celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un s’en alla faire un trou en terre et enfouit l’argent de son maître. Après un long délai, le maître de ces serviteurs arrive et il règle ses comptes avec eux. Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança et présenta cinq autres talents : ‘Seigneur, dit-il, tu m’as confié cinq talents : voici cinq autres que j’ai gagnés.’ -- ‘C’est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Vint ensuite celui qui avait reçu deux talents : ‘Seigneur, dit-il, tu m’as confié deux talents : voici deux autres talents que j’ai gagnés.’ -- ‘C’est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Vint enfin celui qui détenait un seul talent : ‘Seigneur, dit-il, j’ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain : tu moissonnes où tu n’as pas semé, et tu ramasses où tu n’as pas répandu. Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre : le voici, tu as ton bien.’ Mais son maître lui répondit : ‘Serviteur mauvais et paresseux ! tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je ramasse où je n’ai rien répandu ? Eh bien ! tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon retour j’aurais recouvré mon bien avec un intérêt. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car à tout homme qui a, l’on donnera et il aura du surplus, mais à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Et ce propre à rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres : là seront les pleurs et les grincements de dents.

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux de droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir.’ Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de désaltérer, étranger et de t’accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ?’ Et le Roi leur fera cette réponse : ‘En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ Alors il dira encore à ceux de gauche : ‘Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le Diable et ses anges. Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire, j’étais un étranger et vous ne m’avez pas accueilli, nu et vous ne m’avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ceux-ci lui demanderont à leur tour : ‘Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier, et de ne te point secourir ?’ Alors il leur répondra : ‘En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à la vie éternelle. »

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