Note 6

L’horizon géographique du 1er évangile se limite en fait à la Palestine.

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Bien qu’universel par essence, ou par principe, l’horizon apostolique du 1 er évangile semble se  limiter à la Palestine, comme le fut l’apostolat effectif du diacre Philippe. « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues. » (Mt 10,17). « En vérité je vous le dis vous n’achèverez pas le tour des villes d’Israël avant que ne vienne le Fils de l’homme. » (Mt 10,23).

Mais l’auteur final du 1 er évangile connaissait parfaitement la géographie de son pays. On le surprend même, à l’occasion,  à rectifier discrètement les indications de lieux, parfois approximatives, de Saint Marc.

Ainsi dans l’épisode du démoniaque de Gérasa, au-delà du lac. (Cf. Mc 5,1-20). Au contraire de Luc qui le reproduisait dans son style propre, sans le modifier, qui répétait même la mention des « Géraséniens » (Lc 8,37), Matthieu grec, ou Philippe, le corrigeait selon une géographie plus sûre et selon, sans doute, une tradition plus précise. (Cf. Mt 8,28-34).

Pour lui, la ville au-delà du lac n’est plus Gérasa, d’ailleurs assez éloignée dans le territoire de la Décapole, mais bien Gadara, ville assez proche du lac, au sud de celui-ci ; tandis que le démoniaque se transformait en deux démoniaques vivant également dans les tombeaux.

Toutefois cela n’enlève rien à l’authenticité du récit de Marc, manifestement celui d’un témoin oculaire à travers le témoignage de Pierre, si pittoresque, plein de détails croqués sur le vif : les entraves et les chaînes rompues par le possédé, ses cris, ses taillades avec des cailloux, les 2000 porcs, la remontée en barque, la Décapole où le possédé libéré allait désormais prêcher.


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