Séquence de mots identiques ou équivalents
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On constate une même séquence de mots identiques, ou équivalents, dans la première partie de l’évangile de Matthieu (1 et 2) et dans le discours d’Etienne dans les Actes : Ac 7,1-53.
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Abraham: Mt 1, 2 |
Abraham: Ac 7, 2 |
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Isaac: Mt 1, 2 |
Isaac: Ac 7, 8 |
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Jacob: Mt 1, 2 |
Jacob: Ac 7, 8 |
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Juda et ses frères: Mt 1,2 |
douze patriarches : Ac 7,8 |
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David: Mt 1, 6 |
David: Ac 7, 45 |
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Salomon: Mt 1, 6 |
Salomon: Ac 7, 47 |
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Esprit Saint: 1, 18 |
Esprit Saint: 7, 51 |
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étant juste: Mt 1,19 |
le juste: Ac 7,52 |
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mettre à mort : Mt 2,16 |
assassiner : Ac 7,52 |
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ange : Mt 2,19 |
anges : Ac 7,53 |
De plus, Jésus était qualifié avec insistance de « Nazôréen », à la fois dans Matthieu et dans les Actes, plus précisément, pour les passages qui nous occupent, en Mt 2,23 : « Il sera appelé Nazôréen » et Ac 6, 14, à propos de l’arrestation d’Etienne : « Nous l’avons entendu dire que Jésus, ce Nazôréen... »
De tels constats ne seraient pas une preuve. Mais ils fourniraient une forte présomption que les deux textes : évangiles matthéens de l’enfance et discours d’Etienne, eussent une parenté littéraire, voire une identité d’auteur.
Finalement Philippe aurait composé le premier évangile ; d’autre part il aurait gardé en mémoire, recomposé, puis transmis à Luc, à Césarée maritime, en 57-59, le discours de son ami Etienne dont il aurait été l’auditeur, et le témoin, quelque 23 ou 25 ans auparavant, au moment de son martyre (sans doute en 34 de notre ère).