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25. Retour en Galilée par la Samarie. Rencontre avec la Samaritaine au puits de Jacob

Jean 4,1-42

Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu’il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean, -- bien qu’à vrai dire ce ne fût pas Jésus qui baptisât, mais ses disciples, -- il quitta la Judée et retourna en Galilée. Il lui fallait traverser la Samarie.

Il arrive à une ville de Samarie appelée Sychar, près de la terre jadis donnée par Jacob à son fils Joseph. Là se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près du puits. C’était environ la sixième heure. Une femme de Samarie vient pour tirer de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » Ses disciples en effet s’en étaient allés à la ville acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : « Comment ! tu es Juif, et tu me demandes à boire à moi, une Samaritaine ? » (Les Juifs en effet n’ont pas de relations avec les Samaritains.) Jésus lui répondit :

« Si tu savais le don de Dieu

et qui est celui qui te dit :

Donne-moi à boire,

c’est toi qui l’en aurais prié

et il t’aurait donné de l’eau vive. »

-- « Seigneur, lui dit-elle, tu n’as rien pour puiser. Le puits est profond. Où la prends-tu donc, l’eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et y but lui-même, ainsi que ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : 

« Quiconque boit de cette eau

aura soif à nouveau ;

mais qui boira de l’eau que je lui donnerai

n’aura plus jamais soif :

l’eau que je lui donnerai

deviendra en lui source

d’eau jaillissant en vie éternelle. »

-- « Seigneur, lui dit la femme, donne-là moi, cette eau-là, afin que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à passer ici pour puiser. » Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et reviens ici. » -- « Je n’ai pas de mari », répondit la femme. Jésus reprit : « Tu as raison de dire : ‘ Je n’ai pas de mari ‘ ; car tu as eu cinq maris et l’homme que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu dis vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète... Nos pères ont adoré sur cette montagne et vous, vous dites : c’est à Jérusalem qu’on doit adorer. » Jésus lui dit :

« Crois-moi, femme, l’heure vient

où ce n’est plus sur cette montagne ni à Jérusalem

que vous adorerez le Père.

Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ;

nous, nous adorons ce que nous connaissons,

car le salut vient des Juifs.

Mais l’heure vient – et nous y sommes –

où les vrais adorateurs adoreront le Père

en esprit et en vérité,

car ce sont là les adorateurs

tels que les veut le Père.

Dieu est esprit,

et ceux qui adorent,

c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer. »

La femme lui dit : « Je sais que le Messie, celui que l’on nomme le Christ, doit venir. Quand il viendra, il annoncera tout. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

Là-dessus, ses disciples arrivèrent. Ils étaient surpris de le voir parler à une femme. Toutefois pas un ne dit : « Que lui veux-tu ? » ou : « Pourquoi lui parles-tu ? » La femme alors, laissant là sa cruche, courut à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-ce pas le Christ ? » Ils sortirent de la ville et s’acheminaient vers lui.

Entre-temps, les disciples le pressaient, en disant : « Rabbi, mange. » Mais il leur dit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les disciples se demandaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » Jésus leur dit :

« Ma nourriture

est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé

et d’accomplir son œuvre.

Ne dites-vous pas :

Encore quatre mois, avant que vienne la moisson ?

Eh bien ! je vous le dis :

Levez les yeux et voyez :

les champs sont blancs pour la moisson.

Déjà le moissonneur reçoit son salaire ;

il amasse du grain pour la vie éternelle

et le semeur partage aussi la joie du moissonneur.

Car ici se vérifie le dicton :

l’un sème, l’autre moissonne :

je vous ai envoyés moissonner

là où vous n’avez pas peiné ;

d’autres ont peiné

et vous, vous héritez du fruit de leur peine. »

Un bon nombre de Samaritains de cette ville avaient cru en lui à cause de la parole de la femme, qui attestait : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Aussi quand ils furent venus à lui, les Samaritains le prièrent-ils de s’arrêter chez eux. Il y resta deux jours. Ils furent encore bien plus nombreux à croire, à cause de sa parole à lui ; et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus sur tes dires que nous croyons ; nous l’avons nous-mêmes entendu et nous savons que c’est vraiment lui le sauveur du monde. » 

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