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175. Résurrection de Lazare, à Béthanie

Jean 11,1-44

Il y avait un homme malade, Lazare de Béthanie, village de Marie et de sa sœur Marthe. Cette Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; c’était son frère Lazare qui était malade.

Les deux sœurs envoyèrent donc dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » A cette nouvelle, Jésus dit : « Cette maladie n’est pas mortelle ; elle est pour la gloire de Dieu : elle doit servir à glorifier le Fils de Dieu.»

Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait. Alors seulement il dit aux disciples : « Allons en Judée. » Ses disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment encore les Juifs voulaient te lapider, et tu retournes là-haut ! » Jésus leur répondit :

« N’y a-t-il pas douze heures dans le jour ?

Quand on marche le jour on ne trébuche pas,

parce qu’on voit la lumière de ce monde ;

mais quand on marche la nuit, on trébuche

parce qu’on n’a plus la lumière. »

Il leur dit cela ; puis il ajouta : « Notre ami Lazare repose ; je vais aller le réveiller. » Les disciples dirent : « Seigneur, s’il repose, il guérira. » Jésus avait voulu parler de sa mort, mais eux s’étaient figuré qu’il parlait du repos du sommeil. Jésus leur dit alors clairement : « Lazare est mort, et je me réjouis pour vous de n’avoir pas été là, pour que vous croyiez. Mais rendons-nous auprès de lui ! » Alors Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, et nous mourrons avec lui ! »

A son arrivée, Jésus trouva Lazare enseveli déjà depuis quatre jours. Béthanie n’est éloigné de Jérusalem que d’environ quinze stades ; beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Quand Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » -- « Ton frère ressuscitera », lui dit Jésus. -- « Je sais, répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour. » Jésus lui dit : 

« Je suis la résurrection.

Qui croit en moi, fût-il mort,

vivra ;

et quiconque vit et croit en moi

ne mourra jamais.

Crois-tu cela ? »

-- « Oui, Seigneur, dit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui devait venir en ce monde. »

Sur ces paroles, elle s’en alla appeler sa sœur Marie. Elle lui dit tout bas : « Le Maître est là, il te demande. » Marie, à cette nouvelle, se lève en hâte et va vers lui. Jésus n’était pas encore entré dans le village ; il se trouvait à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Quand les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et la consolaient la virent se lever en hâte et sortir, ils la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.

Arrivée à l’endroit où était Jésus, Marie, dès qu’elle l’aperçut, se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ! » Quand il la vit sangloter, et sangloter aussi les Juifs qui l’accompagnaient, Jésus frémit intérieurement. Troublé, il demanda : « Où l’avez-vous mis ? » Ils lui dirent : « Seigneur, viens et vois. » Jésus pleura. Les Juifs dirent alors : « Comme il l’aimait ! » Mais quelques-uns d’entre eux dirent : « Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, faire aussi que cet homme ne mourût pas ? » Frémissant de nouveau en lui-même, Jésus se rend au tombeau. C’était un caveau, avec une pierre par-dessus. Jésus dit : « Enlevez la pierre ! » Marthe lui dit : « Seigneur, il sent déjà : c’est le quatrième jour. » -- « Ne t’ai-je pas dit, reprit Jésus, que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux et dit :

« Père, je te rends grâces de m’avoir exaucé.

Je savais bien que tu m’exauces toujours ;

mais c’est pour tous ces hommes qui m’entourent

que je parle,

afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. »

Cela dit, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens ici. Dehors ! » Le mort sortit, les pieds et les mains liées de bandelettes et le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le et laissez-le aller. » 

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