Matthieu : 3,3 ; (3,1-2) ; 3,5-6 ; (3,4) ; 3,7-10 ; 3,11 b ; (3,11 a) ; 3,11 c -12
Marc : 1,2-8
Luc : 3,4-6 ; (3,1-3) ; 3,7-16 a ; (3,16 c) ; 3,16 b ; 3,16 d -18
Jean : 1,6-18
Parut un homme envoyé de Dieu. Il se nommait Jean. Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière. Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme ; il venait dans le monde et le monde fut par lui et le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, lui que ni sang, ni vouloir de chair, ni vouloir d’homme, mais Dieu a engendré. Et le Verbe s’est fait chair et il a demeuré parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean lui rend témoignage. Il proclame : « Voici celui dont j’ai dit : lui qui vient après moi est passé devant moi, parce qu’avant moi, il était. » Oui, de sa plénitude nous avons tous reçu et grâce pour grâce. Car la Loi fut donnée par l’intermédiaire de Moïse ; la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus Christ. Nul n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui l’a fait connaître. Ainsi qu’il écrit au livre des oracles du prophète Isaïe ; c’est bien lui qu’a désigné cet oracle du prophète Isaïe : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer ta route. Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers ; tout ravin sera comblé, toute montagne ou colline sera abaissée ; les passages tortueux deviendront droits et les chemins raboteux seront nivelés. Et toute chair verra le salut de Dieu. » L’an quinze du principat de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque du pays d’Iturée et de Trachonitide, Lysanias tétrarque d’Abilène, sous le pontificat d’Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie. En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste qui prêche dans le désert de Judée. Il parcourut alors toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de repentir pour la rémission des péchés, en disant : « Repentez-vous car le Royaume des Cieux est tout proche. » Et alors s’en allaient vers lui tout le pays de Judée, toute la région du Jourdain et tous les habitants de Jérusalem, et ils se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en confessant leurs péchés. Ce Jean était vêtu d’une peau de chameau ; il avait un manteau de poils de chameau et un pagne de peau autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Comme il voyait beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens venir au baptême, il disait donc aux foules qui venaient se faire baptiser par lui : « Engeances de vipères ! Qui vous a suggéré de vous soustraire à la Colère prochaine ? Produisez donc des fruits qui soient dignes du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : ‘Nous avons pour père Abraham’. Car je vous le dis, Dieu peut des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. Déjà même la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu. » Et les foules lui demandaient : « Que nous faut-il donc faire ? » Il leur répondait : « Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même. » Des publicains aussi vinrent se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que nous faut-il faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien au-delà de ce qui vous est fixé. » A leur tour des soldats lui demandèrent : « Et nous, que nous faut-il faire ? » Il leur répondit : « Ne molestez personne ; ne dénoncez pas faussement et contentez vous de votre solde. » Comme le peuple était dans l’attente et que tous se demandaient en leur cœur si Jean n’était pas le Christ, Jean prit la parole et leur dit à tous, il annonçait dans sa prédication : « Voici que vient derrière moi celui qui est plus puissant que moi ; et je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour délier la courroie de ses chaussures. Pour moi je vous ai baptisés avec de l’eau en vue du repentir ; mais lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le Feu. Il tient en sa main la pelle à vanner et va nettoyer son aire ; il recueillera son blé dans son grenier ; quant aux bales il les consumera au feu qui ne s’éteint pas. » Et par bien d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle. |