Luc 16,1-12 : Il disait aussi à ses disciples : « Il était un homme riche qui avait un intendant, et celui-ci lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le fit venir et lui dit : ‘Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ta gestion, car tu ne peux plus gérer mes biens désormais.’ L’intendant se dit alors en lui-même : ‘Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Piocher ? je n’en ai pas la force ; mendier ? j’aurais honte...Ah ! je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois relevé de ma gérance, il y en ait qui me reçoivent chez eux.’ « Il fit alors venir un à un les débiteurs de son maître et dit au premier : ‘Combien dois-tu à mon maître ?’ – ‘Cent mesures d’huile’, lui répondit-il. L’intendant lui dit : ‘Prends ton billet, assieds-toi et écris vite cinquante.’ Puis il dit à un autre : ‘Et toi, combien dois-tu ?’ – ‘Cent mesures de blé’, lui répondit-il. L’intendant lui dit : ‘Prends ton billet et écris quatre-vingts.’ « Et le maître loua cet intendant malhonnête d’avoir agi de façon avisée. Car les enfants de ce monde-ci sont plus avisés avec leurs semblables que les enfants de lumière. « Eh bien ! moi je vous dis : faites-vous des amis avec le malhonnête argent, afin qu’au jour où il viendra à manquer, ceux-ci vous reçoivent dans les tentes éternelles. Qui est fidèle pour très peu de chose est fidèle aussi pour beaucoup, et qui est malhonnête pour très peu est malhonnête aussi pour beaucoup. Si donc vous ne vous êtes pas montrés fidèles pour le malhonnête argent, qui vous confiera le vrai bien ? Et si vous ne vous êtes pas montrés fidèles pour un bien étranger, qui vous donnera le vôtre ? » |