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Tout cela Jésus le dit aux foules en paraboles. C’est par un grand nombre de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la Parole dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre ; et il ne leur parlait pas sans paraboles. Ainsi devait s’accomplir l’oracle du prophète : Ma bouche prononcera des paraboles, elle clamera des choses cachées depuis la fondation du monde. Mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples. |
Matthieu grec et Marc tirent déjà, en cet endroit, la conclusion de leur discours parabolique, alors que Matthieu grec n’a pas encore terminé, et reviendra longuement sur la parabole de l’ivraie qui attend toujours son explication métaphorique, ou encore parénétique.
Marc énonce très clairement que Jésus utilisait un grand nombre de paraboles. Ce n’est donc qu’un bref échantillon, mais déjà représentatif, qu’il a entendu nous donner dans ce discours parabolique, lui qui d’ordinaire est assez avare de paroles, et préfère les anecdotes prises sur le vif. Cependant, ne systématisons pas. Marc aura d’autres paraboles, par exemple celle des vignerons homicides (cf. Mc 12, 1-12), qui est bien de lui et que les deux autres synoptiques copieront.
Marc nous précise aussi, et c’est une notation historique très importante, qu’en particulier il expliquait tout à ses disciples. Jésus avait bien deux publics très distincts : la grande foule qui saisissait des miettes de la Parole « dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre » (Mc 4, 33), et un public d’initiés, ceux probablement qui étaient déjà baptisés, et qu’il instruisait longuement.
Matthieu grec confirme les propos de Marc. Il avertit que Jésus ne parlait aux foules qu’en paraboles, c’est-à-dire en figures. Et il en donne la raison en ayant recours, comme très souvent, à l’Ecriture pour appuyer son propos, en l’occurrence, ici, le psaume 78.
« Ma bouche prononcera des paraboles,
« elle clamera des choses cachées depuis la fondation du monde. » (Mt 13, 35 d’après Ps 78, 2).
La parabole révèle, mais en même temps dissimule, les mystères de Dieu. Elle appelle un complément exhortatif, livré par une personne non seulement compétente, mais qualifiée, dûment mandatée. Disposant d’un charisme authentique. C’est là le rôle magnifique de nos prédicateurs du dimanche, qui ont autorité pour ce faire.
Le commentaire purement historique, ou exégétique, n’y suffit pas.