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29. Visite à Nazareth.

Luc 4, 16-30.

Il vint à Nazara où il avait été élevé, entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il est écrit :

L’Esprit du Seigneur est sur moi,

parce qu’il m’a consacré par l’onction.

Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres,

annoncer aux captifs la délivrance

et aux aveugles le retour à la vue,

rendre la liberté aux opprimés,

proclamer une année de grâce du Seigneur.

Il replia le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Ecriture. » Et tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche.

Et ils disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur répondit : « A coup sûr, vous allez me citer le dicton : Médecin, guéris-toi toi-même. Tout ce qu’on nous a dit s’être passé à Capharnaüm, fais-le de même ici dans ta patrie. » Puis il ajouta : « En vérité, en vérité, je vous le dis, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie.

« Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque durant trois ans et six mois le ciel demeura fermé et qu’une grande famine sévit sur tout le pays ; pourtant ce n’est à aucune d’elles que fut envoyé Elie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pays de Sidon. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël lors du prophète Elisée ; pourtant aucun d’eux ne fut guéri ; mais bien Naaman, le Syrien. »

A ces mots, tous dans la synagogue furent remplis de fureur. Et, se levant, ils le poussèrent hors de la ville et le conduisirent jusqu’à un escarpement de la colline sur laquelle leur ville était bâtie, pour l’en précipiter. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Episode 29. Commentaire.

Première exception à la fusion des trois synoptiques. Luc seul place ici une visite de Jésus à Nazareth, dès le début du ministère galiléen. Cette exception va nous apprendre beaucoup, sur la composition des évangiles. La visite racontée par Luc doit être distinguée de celle que Jésus fit beaucoup plus tard, selon Matthieu et Marc, les deux autres synoptiques, sans doute au printemps de l’an 32 (ce sera notre épisode 72, on en est loin !).

Les deux récits sont très différents. Cette visite, la première, fut beaucoup plus agitée et dramatique que la seconde, celle de l’an d’après. Saint Luc a dû puiser à des sources personnelles. Ce fut le résultat de son enquête. Car il a interrogé des témoins directs en Palestine, dans les années 57-59, quand il accompagnait Paul, et il avait certainement rencontré Jean, à Ephèse, avant ce voyage, puisque Paul et lui-même arrivaient d’Asie Mineure.

On doit considérer un phénomène très curieux, qui nous renseigne sur la composition des évangiles. Chaque fois que Luc, ici, ou Matthieu, ailleurs, modifient la séquence de Marc, soit en ajoutant un épisode, comme ici, soit en le sautant, ils le font indépendamment l’un de l’autre, donc sans se concerter. Mais c’est bien Marc qui apparaît, d’une façon générale, comme le document-maître, le fil conducteur du récit.

Quand deux synoptiques sont d’accord entre eux, contre le troisième (ici reléguer bien plus tard la visite à Nazareth), Marc est toujours l’un de ces deux, soit alternativement avec Matthieu grec, ou avec Luc. C’est bien la preuve que Matthieu grec et Luc corrigent Marc indépendamment l’un de l’autre, mais que Marc est leur source commune. Autrement dit, Marc ne laisse pas d’occuper la position centrale, par rapport à Matthieu grec et à Luc. Je ne sais pas si je m’exprime avec assez de clarté, et si le lecteur est sensible à cet aspect des choses, ou s’il le perçoit.

Ce n’est rien d’autre que la Théorie des deux sources qui est ici en jeu. Marc fut rédigé le premier des synoptiques, et Matthieu grec et Luc l’utilisaient comme source, tout en travaillant séparément. Ils disposaient de plus d’une autre source commune, qu’on appelle la source Q, dont ils se sont servis d’une manière très différente. Cette source, anonyme jusqu’ici, devait être beaucoup plus ancienne que, même, l’évangile de Marc, peut-être contemporaine du Christ. Pour moi je l’assimile sans hésiter à l’évangile araméen de Matthieu, dont l’existence nous est connue par la tradition, mais que nous ne possédons plus.

Cette source Q, telle qu’on peut la reconstituer d’après Matthieu grec et Luc (ce que Matthieu grec et Luc ont en commun en dehors de Marc), est composée presque uniquement de sentences, de paraboles et de discours, des paroles du Christ, en somme. L’évangile araméen aussi, d’après la tradition, puisqu’on l’appelait les logia, autrement les paroles, du Seigneur.

On voit comment se vérifie, de ce point de vue, la tradition très ancienne, exposée surtout par saint Irénée (cf. Adv. Hae. III, 1, 1), qui nous dit que nos évangiles canoniques furent composés dans l’ordre suivant :

Matthieu, en langue hébraïque,

Marc,

Luc,

et Jean.

C’est notre ordre traditionnel, aujourd’hui encore, sauf que Matthieu en langue hébraïque (probablement l’araméen) ne nous est pas parvenu en l’état, mais seulement en traduction grecque, après une fusion très profonde avec l’évangile de Marc, qui lui servira d’ossature, et de guide. Luc, de son côté, fera de même.

Mais la Théorie des deux sources vient se compliquer encore par l’observation d’un phénomène très curieux et intrigant. Dans le détail du texte, et des phrases, on observe très généralement la même utilisation indépendante de Marc, par Matthieu grec et Luc, mais avec des exceptions assez nombreuses : des rencontres d’expressions sont constatées en effet, entre Matthieu grec et Luc, contre Marc, qui sembleraient infirmer la Théorie des deux sources. 

On peut discerne même un parallélisme direct entre l’évangile de Matthieu (grec) et l’évangile de Luc, indépendamment de Marc, parallélisme antérieur, dirions-nous, à l’utilisation commune de Marc.

Les évangiles de l’enfance du Christ dans Matthieu et dans Luc, quoique très différents dans leur teneur, sont symétriques et même superposables. Comme si les auteurs sacrés s’étaient donné le mot pour raconter les enfances du Christ, l’un d’après les souvenirs de la famille paternelle de Jésus, et l’autre du point de vue de sa mère Marie.

Matthieu grec et Luc sont seuls à nous transmettre une généalogie du Christ, quoique différente dans son contenu. Comme s’ils s’étaient concertés pour donner, l’un la généalogie de Jésus par son père putatif Joseph, et l’autre sa généalogie par sa mère Marie, tous deux descendants de David. 

Matthieu grec et Luc interrompent tous deux la trame de Marc au même endroit, après le choix des Douze sur la montagne, pour y placer le Sermon sur la montagne, ou en descendant de la montagne, alors que Marc ne possède en aucune façon ce Sermon (vérifiez !). On discerne là aussi un indice d’entente préalable.

Il n’existe qu’une solution à cette énigme : Matthieu grec et Luc se sont très longuement concertés et fréquentés avant la composition de leur évangile respectif. Ils se sont transmis des documents : Marc et Matthieu araméen. Ils ont procédé à leur enquête personnelle en Palestine, avant de rédiger, cette fois séparément, et sans doute dans des endroits très éloignés l’un de l’autre leurs évangiles.

De là, les nombreux accords mineurs qu’on peut repérer dans leurs récits, malgré l’indépendance de leur rédaction.

Tout s’explique si l’on admet que le mystérieux Matthieu grec n’est autre que le diacre Philippe, que Luc a longuement fréquenté en Palestine, précisément à Césarée maritime, puisque Paul, le maître de Luc, y fut retenu prisonnier pendant près de deux ans, dans les années 57-59. Puis Luc et Philippe se sont séparés, Luc partant pour Rome à la suite de Paul, et Philippe restant sur place à Césarée maritime. C’est dans ces deux villes très éloignées qu’ils ont rédigé, puis publié, leur évangile. Philippe a naturellement laissé le sien sous le nom de l’apôtre Matthieu, puisqu’il traduisait  et reproduisait ses logia

« Philippe l’évangéliste » (Ac 21, 8) ne se considérait, modestement, que comme le scribe de Matthieu, l’un des Douze.

Mais l’hypothèse dite « du diacre Philippe » explique encore bien d’autres énigmes, comme celle-ci. Les exégètes, en effet, ont remarqué depuis longtemps le caractère pétrinien de notre premier évangile. Ils ont constaté – et n’importe quel lecteur de l’évangile peut le faire avec eux – que Matthieu grec était seul à rapporter des anecdotes qui mettent l’apôtre Pierre en valeur, et qu’il a insérées dans la séquence de Marc : la marche de Pierre sur les eaux, à la demande de Jésus, le Tu es Petrus, qui suit la profession de foi de Pierre en la divinité de Jésus, la redevance au Temple payée par Jésus et Pierre, etc.… Les exégètes constatent ces faits, mais aucun n’en a jamais donné la moindre explication (si je me trompe à cet égard, qu’on n’hésite pas à me le signaler !). Et pourtant, quoi de plus naturel, si le diacre Philippe est l’auteur réel de notre premier évangile ? On sait qu’il a fréquenté longuement l’apôtre Pierre en Palestine, il suffit d’ouvrir le livre des Actes pour s’en convaincre. Il a été ordonné diacre à son initiative, et de ses mains. Il l’a reçu en Samarie et sans doute à Césarée maritime. Il a vécu près de 10 ans en Palestine avec lui. Croyez-vous qu’il ne l’ait pas interrogé sur sa vie commune avec le Christ ? Il l’a interrogé longuement. Il a pu ainsi nous transmettre des anecdotes originales qu’il a insérées à leur place dans le texte de Marc.

On admire le jeu de mots sur : « Tu es Pierre et sur cette pierre… » (Mt 16, 18) et l’on admet qu’il n’est correct qu’en araméen et… en français. Ce qui est un indice très fort de son authenticité. Matthieu grec ne l’a pas inventé. Par canal est-il parvenu jusqu’à lui et jusqu’à nous ? C’est ce qu’on ignore absolument. Mais quoi de plus simple si Philippe l’a recueilli confidentiellement, et en araméen, de la bouche même de saint Pierre ? Pourquoi alors, objectera-t-on, ne le trouve-t-on pas dans Marc, qui était l’interprète habituel de Pierre ? C’est que Pierre, dans son enseignement, ne le proclamait pas volontiers, par modestie. Il se souvenait trop de ses défaillances dans la nuit du Mardi saint. 

Pour toutes ces raisons, et pour d’autres encore, le mystérieux Matthieu grec ne peut être que le diacre Philippe. De plus, il aura abondamment renseigné Luc au sujet de l’histoire de la primitive Eglise de Jérusalem, pour lui permettre la rédaction des Actes. Il savait que Luc les avait en chantier. En particulier, il lui a transmis de vive voix, ou même par écrit, le long discours du diacre Etienne, premier martyr. On remarque que ce discours, et notre premier évangile, enclenchent la même dialectique : prouver la divinité de Jésus-Christ en s’appuyant sur des témoignages de l’Ancien Testament. Quoi d’étonnant s’ils ont quasiment le même auteur : Philippe dictant à Luc le discours d’Etienne, puis rédigeant notre premier évangile ?  Les philippiques (c’est le cas de le dire !) d’Etienne contre les pharisiens de la synagogue ressemblent étrangement aux invectives du Christ, contre les mêmes pharisiens, dans le chapitre 23 de notre premier évangile. Philippe, deuxième sur la liste des Sept (cf. Ac 6, 5), n’était-il pas le premier compagnon d’Etienne, protodiacre et protomartyr ?

Quoi d’étonnant encore si notre premier évangile, Matthieu grec donc, a été bâti d’un bout à l’autre, dans sa structure, selon la symbolique du chiffre sept ? C’est qu’il a été composé par Philippe, précisément l’un des Sept.

Je m’excuse de cette longue digression, mais elle nous sera utile dans notre analyse pour la suite de la synopse et de la synthèse.

« Il vint à Nazara où il avait été élevé. » (Lc 4, 16). Nazara, forme rare du mot Nazareth, qu’on retrouve encore dans Matthieu (4, 13). Jésus avait dû passer par Nazareth peu de temps auparavant, quand il s’était rendu à Cana,  14 km, seulement, au nord de Nazareth. Il avait sans doute pris sa mère au passage, pour aller rendre visite aux jeunes mariés du printemps précédent, à l’occasion, non pas d’un baptême certes, mais peut-être de la circoncision d’un premier enfant (si c’était un mâle !).

Là, il revient brièvement dans sa ville d’enfance, peut-être pour y chercher ses affaires, car il allait changer de domicile et s’installer à Capharnaüm, sur les bords du lac de Tibériade, sans doute dans la maison de son ami Pierre. Il est venu saluer sa mère, et la famille dans laquelle il a grandi. Le sabbat, naturellement, il ne manque pas de se rendre à la synagogue, comme nous allons à la messe le dimanche. Mais cette fois, il le fait tout auréolé de son nouveau prestige, acquis au Jourdain, et aussi en Judée. Il est déjà le Messie, non pas autoproclamé, mais proclamé ouvertement par Jean-Baptiste. Cela va-t-il plaire à ses compatriotes, qui l’ont pris jusqu’ici pour un jeune homme ordinaire ? Pas sûr.

Il se lève d’autorité pour faire la lecture, avant même que le hassan, le maître de la synagogue, ne l’ait désigné. On lui présente le livre avec déférence car, certes, tout le monde n’est pas capable de commenter les Ecritures, dans cette petite ville. C’est le rouleau d’Isaïe. Jésus le déroule calmement, tandis que la foule l’observe avec attention. Le climat est tendu. Il faut comprendre que, depuis quelque temps, on ne parle que de lui, à Nazareth. La rumeur s’est amplifiée. On a entendu dire d’étranges choses. Pour qui se prend-il le petit bûcheron, qu’on a connu si discret ?

« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction. » (Lc 4, 18). Tout à fait le résumé de son baptême dans le Jourdain. « Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle – ou l’Evangile – aux pauvres, […] proclamer une année de grâce du Seigneur. » (Lc 4, 18-19).

Il enroule le livre, le rend au servant, et s’assoit sur le siège de la présidence. Plus que jamais tous les regards sont braqués sur lui.

Et c’est la phrase célèbre qui inaugure – presque - son ministère galiléen. « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Ecriture. » (Lc 4, 21).

On ne peut s’empêcher d’admirer son autorité, sa science des Ecritures, son discours si nouveau et plein de grâce, comme dit le texte. On l’écoute longuement, car Luc n’a donné qu’un bref résumé de son sermon.

Qu’est-ce qu’il a changé le fils du défunt Joseph, murmure-t-on dans l’assemblée. On ne le reconnaît plus.

Mais voilà que le ton enfle. Une homélie, écoutée avec attention, c’est toute une aventure pleine de péripéties. Comme au théâtre, les sentiments les plus contraires peuvent être agités. On peut s’y résigner, comme on peut aussi se révolter.

Jésus heurte délibérément son public, qui d’ailleurs dialogue avec lui, on le sent bien. On n’écoutait pas passivement, dans ce temps-là. On s’esclaffait. On interpellait.

« Médecin, guéris-toi toi-même. » « Fais ici les mêmes miracles que tu as faits à Capharnaüm. » « Aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. » « La veuve de Sarepta. » « Naaman, le lépreux syrien. » C’est plus qu’un auditoire, passionnément nationaliste, ne peut en supporter. On crie. On tend les poings. On se soulève, à la consternation de Marie, et de ses frères, qui devaient être présents. On va lui faire sentir tout de suite si sa jeune renommée sera durable. Un prophète mort, c’est encore le meilleur des prophètes, surtout quand il est dérangeant et impossible à vivre. Ton année sainte ne va pas durer très longtemps.

La configuration géographique de Nazareth s’accorde avec l’incident qui va se produire dans cet épisode. « Au sud-est un wâdi (une vallée) au sol fertile aboutit au bout de 2,5 km à une falaise abrupte qui domine la vallée d’Esdrelon. » (Mgr Clemens Kopp, I.E. page 134). Ce fut le mont du précipice. Un rocher, haut de 392 m, surplombe la ville actuelle. Il tombe à pic dans la vallée, d’une soixantaine de mètres. C’est de là qu’on a voulu précipiter Jésus, pour le faire taire dès le principe. Il correspond tout à fait à la description qui nous est donnée dans l’évangile. Clemens Kopp lui-même, par qui nous connaissons les lieux, n’y croit pas. On n’imagine pas, dit-il, une foule furieuse, à la sortie de la synagogue, s’imposer une marche de 2, 5 km pour assouvir sa vindicte. C’est bien mal apprécier la colère froide qui peut se déchaîner dans les cœurs ! Deux ou trois gaillards déterminés ont dû saisir Jésus par les bras, et par le vêtement, et l’entraîner parmi les cris de haine de la cohue jusqu’au précipice. Mais au dernier moment, Jésus s’est défait de leur étreinte. Il est revenu sur ses pas en marchant tranquillement au milieu d’eux, à leur grande stupéfaction, et à leur grand dépit.

La légende veut qu’il ait fait un saut, et qu’il ait sauté d’un bond sur l’autre versant pour échapper à ses poursuivants. Mais c’est contraire au récit évangélique. C’est là du merveilleux apocryphe, qui n’a rien à voir avec la simplicité biblique.

Le travelling tragicomique de Jésus, sur 2 km et demi, de la synagogue jusqu’au bord du précipice, puis en retour du précipice jusqu’à la synagogue, devrait inspirer les cinéastes !

Pour ma part, j’imagine fort bien Jésus ramener tout ce beau monde à la synagogue pour achever l’office interrompu, et leur donner sa bénédiction. On se souviendra longtemps, à Nazareth, de ce sabbat !

La première visite à Nazareth, placée par Luc tout au début du ministère galiléen de Jésus, a toutes les apparences de l’authenticité, géographique comme psychologique. Elle ne ressemble pas à la seconde que Jésus effectuera dans sa patrie, sans doute au printemps de l’année d’après, et qui sera racontée par Matthieu et Marc (ce sera notre épisode 72).

Autre remarque essentielle. On déduit de cet incident, qui relevait de la tentative de meurtre, de la part de ses compatriotes de Nazareth, combien il est peu vraisemblable que la petite bourgade de Galilée eût été aux mains des davidiques, les ‘rejetons’ de Jessé. Ils n’auraient pas projeté de précipiter leur Messie, leur héros, dans un gouffre ! En vérité, ils étaient jaloux de lui.

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