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Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient à nouveau dans la maison et Thomas avec eux. Jésus vint, toutes portes closes, et se tint au milieu d’eux : « Paix soit à vous », dit-il. Puis il dit à Thomas : « Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté et ne sois plus incrédule, mais croyant. » Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu me vois tu crois. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. » |
Le témoignage de saint Jean corrobore les apparitions à Jérusalem, alors que d’après la lettre de saint Matthieu (28, 7.10.16) et de saint Marc dans le texte authentique (16, 7) on pourrait croire qu’il n’y eut que des apparitions en Galilée. Huit jours plus tard, nous dit Jean, Jésus apparaît aux Onze, avec Thomas dans leurs rangs. Tout indique que cette seconde apparition eut pour théâtre le même Cénacle de Jérusalem, où fut donnée la sainte Cène et où se produira l’événement de la Pentecôte, puisqu’on nous dit que « les disciples se trouvaient à nouveau dans la maison. » (Jn 20, 26).
Huit jours après le dimanche de Pâques, c’était donc le lundi 13 avril 33 (à moins qu’il ne faille entendre le huitième jour, et dans ce cas nous serions le dimanche 12 avril 33). Mais je ne pense pas. Les mots ont un sens.
Jésus vient, toutes portes étant closes par crainte des juifs. Les apôtres ne sortiront pas de la crainte tant qu’ils n’auront pas vécu l’événement décisif de la Pentecôte, et l’irruption de l’Esprit.
Jésus leur adresse d’abord son souhait récurrent, depuis le moment de sa Résurrection : « Paix soit à vous ! » (Jn 20, 26). Jésus est venu donner la paix, c’est-à-dire la réconciliation avec Dieu, et par là avec tous les hommes. Dans sa première apparition au collège incomplet, il a concédé à ses apôtres, privilège immense, de pouvoir accorder la paix en son nom.
Il s’avance tout droit vers Thomas, celui qui jouait les fortes têtes. Il lui présente ses pieds, ses mains et son côté, avec cette consigne : « Ne sois plus incrédule, mais croyant. » (Jn 20, 27). Thomas a cette belle profession de foi qui retentit à travers les siècles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28).
Mais la conclusion appartient au Maître, qui s’adresse à nous et nous encourage : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. » (Jn 20, 29). Ce macarisme nous rehausse à nos propres yeux, car le mérite de la foi c’est de croire sans voir.