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Cependant les hommes qui le gardaient le bafouaient et le maltraitaient ; ils lui voilaient le visage et l’interrogeaient : « Fais le prophète ! Quel est celui qui t’a frappé ? » Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres insultes. |
Luc place ici les premiers outrages subis par Jésus, après avoir décrit les trois reniements successifs de Pierre, jusqu’à ce que le coq chantât. Nous les y laissons. C’est qu’ils ont dû se prolonger toute la nuit, aussi bien avant qu’après lesdits reniements. On joue avec le Christ à colin-maillard. On s’amuse de lui. On le frappe.
Les blessures de Jésus furent-elles graves ? Sur le linceul de Turin on distingue nettement un coup au visage asséné par un gros bâton, qui a fracturé le nez, et causé une large tuméfaction sur la joue droite. On constate aussi qu’une partie de la barbe a été arrachée. Ces sévices ont probablement été infligés pendant la nuit chez Caïphe.
On pense ici à la prophétie d’Isaïe, qui se réalise : « J’ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, les joues à ceux qui m’arrachaient la barbe, je n’ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats. » (Is 50, 6).