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199. Les derniers jours de Jésus.

Luc 21, 37-38.

Pendant le jour, il était dans le Temple à enseigner ; mais il s’en allait passer la nuit sur le mont dit des Oliviers. Et dès l’aurore, tout le peuple venait à lui dans le Temple pour l’écouter.

Episode 199. Commentaire.

Luc seul nous résume en quelques mots : deux versets, les derniers jours de Jésus, depuis en entrée à Jérusalem jusqu’à sa Passion. Il nous dévoile en quelque sorte son emploi du temps habituel, quand il résidait dans la Ville Sainte. Chaque jour, donc, il était à enseigner dans le Temple, lieu consacré, puis il s’en allait passer la nuit sur le mont dit des Oliviers, soit à Béthanie qui était sur l’autre versant du mont, du côté opposé à Jérusalem, soit à Bethphagé, le village des figues, quasiment sur le sommet du mont, soit encore dans le jardin de Gethsémani, face au Temple, où nous retrouverons Jésus, et ses disciples, après la Cène. Jean dira à cette occasion : « Judas, le traître, connaissant bien l’endroit, car Jésus et ses disciples s’y étaient maintes fois réunis. » (Jn 18, 2). Cette oliveraie devait appartenir à Lazare de Béthanie. Un local devait y être aménagé, offrant un abri pour passer la nuit. ‘Gethsémani’ signifie : pressoir à huile.

De bon matin, avant l’aurore, il revenait au Temple, comme on l’a déjà vu faire au lendemain de la fête des Tentes, quand il a rencontré la femme adultère (cf. Jn 8, 2). Un contact littéraire très net se constate ici entre l’évangile de Luc (21, 37-38) et l’évangile de Jean. Ce sont presque les mêmes mots qui sont repris. « Et ils s’en retournèrent chacun chez soi. Jésus, lui, s’en alla au mont des Oliviers. Mais, dès l’aurore, il parut à nouveau dans le Temple, et tout le peuple venait à lui. Il s’assit donc et se mit à les enseigner. » (Jn 7, 53 – 8, 2). Evidemment Jean, en composant précisément la péricope de la femme adultère (Jn 7, 53 – 8, 11), avait l’évangile de Luc sous les yeux. Ce qui accroit notablement les chances de l’authenticité johannique de cette péricope, authenticité qui, on le sait, est contestée. La péricope, en effet, manque dans la tradition alexandrine de l’évangile de Jean. Mais elle se retrouve dans la tradition occidentale.

Un maître en Israël n’enseignait qu’assis. Et ses élèves également s’asseyaient autour de lui. Les synoptiques, aussi, nous montrent Jésus assis dans le Temple (cf. Mc 12, 41).

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