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Puis il leur dit une parabole sur ce qu’il fallait toujours prier sans jamais se lasser. « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui se moquait des hommes. Il y avait dans cette ville une veuve qui venait le trouver, en disant : ‘Rends-moi justice contre mon adversaire !’ Pendant longtemps il s’y refusa. Puis il se dit : ‘J’ai beau ne pas craindre Dieu et me moquer des hommes, néanmoins, comme cette veuve m’importune, je vais lui faire justice, pour qu’elle ne vienne pas sans fin me rompre la tête’. » Et le Seigneur dit : « Ecoutez ce que dit ce juge inique. Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, tandis qu’il temporise à leur sujet ! Je vous le dis, il leur fera prompte justice. « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » |
De même ici. On ne va pas identifier Dieu avec ce juge inique. Et pourtant Jésus nous le propose comme terme de comparaison. C’est ce qu’on appelle le raisonnement a fortiori. Ce juge inique, qui se moquait de Dieu et des hommes, a fini par céder aux instances de cette pauvre veuve qui lui cassait les pieds. A plus forte raison, a fortiori, Dieu, malgré qu’il ne le veuille pas, se laissera fléchir par nos pauvres prières réitérées. Il ne pourra pas faire autrement, étant donné qu’il n’est qu’amour et bonté.
Nous sommes toujours exaucés, même si Dieu semble faire à certains moments la sourde oreille. C’est qu’il veut éprouver notre persévérance. L’exaucement de la part de Dieu ne relève pas de l’automatisme, mais de la bienveillance.
Quant à la conclusion de Jésus, elle peut sembler pessimiste : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8). Il ne répond pas à la question qu’il pose lui-même. Il la laisse en suspens. C’est qu’en réalité la question s’adresse à nous. Garderez-vous la foi jusqu’à mon retour ? Il dépend de nous d’y répondre. Aurez-vous la constance de prier comme cette veuve obstinée ?