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Puis il dit à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, ne convie ni tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins, de peur qu’eux aussi ne t’invitent à leur tour et que ta politesse ne te soit rendue. Quand tu offres un festin, invite au contraire des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu alors de ce qu’ils ne sont pas en état de te le rendre ! Car cela te sera rendu lors de la résurrection des justes. » |
Il semble qu’il s’agisse du même repas que dans l’épisode précédent. Il en sera de même d’ailleurs pour l’épisode suivant. Au cours de cet unique repas, on a parlé beaucoup des repas, y compris du futur repas dans le Royaume de Dieu : « Heureux celui qui prendra son repas dans le Royaume de Dieu ! » (Lc 14, 15), et de la manière d’y participer.
Le repas, en effet, est l’une des activités primordiales de la vie sociale : à la fois nourriture pour les corps et occasion de rencontres familiales et amicales. Le repas tient une place essentielle dans tout l’évangile, et Jésus instituera son mémorial, laissé à ses disciples, au cours d’un repas suprême, et sous la forme d’un repas.
Mais tout repas, qui nous est accordé par Dieu sur cette terre, doit rester comme une anticipation, une préfiguration, du repas éternel qui sera pris avec Dieu. S’il devient une fin en soi, il perd tout sens. Il se referme sur lui-même. Il devient un petit paradis, éphémère, et réservé à soi-même ou à quelques-uns, à la place du grand paradis éternel, ouvert à tous les hommes. D’où la recommandation du Sauveur : Quand tu offres un repas, convie de préférence ceux qui ne pourront te le rendre. Cela te sera rendu lors de la rétribution des justes.