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133. Guérison d’une femme courbée.

Luc 13, 10-17.

Or, il enseignait dans une synagogue le jour du sabbat. Justement il y avait là une femme possédée depuis dix-huit ans d’un esprit qui la rendait infirme ; elle était toute courbée et ne pouvait absolument pas se redresser. Jésus, la voyant, l’interpella et lui dit : « Femme, te voilà guérie de ton infirmité » ; puis il lui imposa les mains. Et, à l’instant même, elle se redressa et elle glorifiait Dieu.

Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus eût fait une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pendant lesquelles on doit travailler ; venez donc ces jours-là vous faire guérir, et non le jour du sabbat ! » -- « Hypocrites ! lui répliqua le Seigneur, chacun de vous, le sabbat, ne délie-t-il pas de la crèche son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette fille d’Abraham, que Satan a liée depuis dix-huit ans, il n’eût pas fallu la délier de ses chaînes le jour du sabbat ! » Comme il disait cela, tous ses adversaires étaient remplis de confusion, tandis que la foule entière était dans la joie de toutes les merveilles qu’il accomplissait.

Episode 133. Commentaire.

Après la parabole, le miracle. Il y en a peu dans la grande insertion, supposée reproduire la source Q. J’en compte seulement trois. La guérison de la femme courbée. Ici même. La guérison d’un hydropique. Ce sera notre épisode 140. L’histoire des dix lépreux, rencontrés aux confins de la Samarie et de la Galilée. Ce sera notre épisode 161.

Juste après le Sermon sur la montagne, la guérison du serviteur d’un centurion, à Capharnaüm, racontée par Matthieu grec et Luc, semble bien tirée elle aussi de la source Q. C’était notre épisode 48. Pour la résurrection du fils de la veuve de Naïm, juste après le même Sermon sur la montagne, il est difficile de se prononcer, étant donné que le miracle ne figure que dans le seul Luc.

Des considérations précédentes, il ressort que la source Q, l’évangile araméen de Matthieu, ne contenait pas seulement des paroles, ou des enseignements, de Jésus, mais bien aussi quelques actions, ou quelques miracles.

Encore la problématique du sabbat ! Jésus se permet, une fois de plus, de guérir dans une synagogue le jour du sabbat. Mais souvenons-nous ce n’est pas un hasard. En semaine, les juifs vaquaient à leurs travaux, et la synagogue restait vide, ou laissée à la disposition des enfants. Le sabbat, comme dans nos églises le dimanche, la foule s’assemblait, et Jésus lui-même faisait le sermon.

Une synagogue des juifs était constituée autour de dix membres fondateurs. Trois rabbins prenaient le titre de chefs de synagogue. L’un d’eux, le chef principal, présidait. Le hazan faisait office de bedeau. C’est lui qui confiait le rouleau de la Torah ou le rouleau du prophète au lecteur désigné.

« La foule entière était dans la joie de toutes les merveilles qu’il accomplissait. » (Lc 13, 17). Le thème de Jésus, admiré et célébré par les foules, est récurrent chez Luc. Nous l’avons dit. Il revient tel un refrain tout au long de son évangile : cf. Lc 4, 22 ; 8, 25 ; 9, 43 ; 11, 27 ; 13, 17 ; 19, 48.

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