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Il leur dit encore la parabole que voici : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n’en trouva pas. Il dit alors au vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi donc épuise-t-il le sol ?’ Mais lui de répondre : ‘Maître, laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier. Peut-être donnera-t-il des fruits à l’avenir... Sinon tu le couperas’. » |
Une parabole impromptue, recueillie par la source Q. Il y en a plusieurs. Après l’entrée solennelle à Jérusalem, Luc omettra l’incident du figuier stérile (encore !), puis le lendemain celui du figuier desséché (nos épisodes 185 et 187). Ce sera alors un acte de sévérité, comme de châtiment. Il lui préfère, ici, la parabole dite du figuier stérile, qui est toute de miséricorde.
« Voilà trois ans que je viens chercher… » (Lc 13, 7). Est-ce une allusion à la durée de son ministère public, telle qu’elle appert dans notre synopse ? En effet, cela correspondrait assez, en supposant que cet apologue eût été prononcé vers la fin de l’année 32 : 30, 31 et 32, voilà bien trois ans, dont trois Pâques, que Jésus prend soin de sa vigne, qui est Israël. Il s’intéresse particulièrement à son figuier, qui est l’image de ceux qui étudient assidument la Torah. Mais c’est vainement qu’il cherche du fruit dans ses branches : il ne produit guère que des feuilles. Il envisage de le supprimer. Mais sur les instances de Pierre, son intendant fidèle, il accepte de patienter une année encore. Ce sera l’an 33, avec sa fête de Pâque décisive.