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« Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui n’amasse pas avec moi dissipe. » |
Nous sautons ici, dans la grande insertion de Luc, toute la péricope sur Jésus et Béelzéboul (Lc 11, 14-22). Nous l’avons placée, en effet, en parallèle avec Marc (3, 22-27) : ce fut notre épisode 55. Nous l’avons fait en vertu du principe constitutif de notre synopse-synthèse : priorité absolue à l’ordre de Marc.
Nous nous sommes expliqués sur ces transferts dans le commentaire de l’épisode 101, c’est-à-dire juste au début de la grande insertion de Luc, qui commence, on se le rappelle, au verset Lc 9, 51.
Peut-être ici, comme nous le disions, est-ce un peu abusif. Car la péricope devait réellement se trouver à la fois dans Marc et dans la source Q, c’est-à-dire appartenir à la double tradition, marcienne et matthéenne. Et nous aurions dû la laisser figurer aux deux endroits dans notre synthèse.
Mais comme nous n’en avons pas la certitude absolue : Luc ayant pu tout aussi bien reproduire ici volontairement les paroles de Marc (qu’il omettait dans le parallèle avec lui), nous laissons la synopse-synthèse en l’état.
Les insinuations sur Jésus et Béelzéboul ayant déjà été commentées, nous passons à l’intransigeance de Jésus.
C’est un unique logion qu’on retrouve à l’identique dans Matthieu grec (12, 30) et dans Luc (11, 23). Marc, on l’a dit dans l’épisode 97 (Usage du nom de Jésus), a une sentence semblable quoique inverse : « Qui n’est pas contre nous est pour nous. » (Mc 9, 40).
Matthieu grec a placé son logion (Mt 12, 30) justement dans le voisinage de la controverse sur ‘Jésus et Béelzéboul’, ce qui confirmerait la présomption qu’il lui était lié dans la source Q.