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« Qui vous écoute m’écoute, qui vous rejette me rejette et qui me rejette rejette Celui qui m’a envoyé. » |
Court épisode. Un seul verset. Mais nous avons pris pour système dans la synopse, et donc dans la synthèse, de détacher toutes les unités isolables de la séquence évangélique (sans lien direct avec ce qui précède ou avec ce qui suit), qu’elles soient très longues (plusieurs chapitres), ou très courtes.
(Il faut avouer aussi que cette synopse étant composée depuis plus de trente ans maintenant, nous ne pouvons plus la remettre en cause sans bouleverser tous nos autres travaux, toute notre numérotation. Mais nous nous en accommodons très bien. Elle ne comporte pas d’erreur flagrante.)
Ce dicton de Jésus devait être une phrase souvent répétée par lui, sous une forme ou sous une autre Il a des parallèles, mais pas d’équivalent exact, dans les quatre évangiles canoniques, y compris d’ailleurs dans Luc lui-même. On le retrouve dans Marc (9, 37) et dans Luc (9, 48) sous la forme : « Quiconque accueille ce petit enfant… ». Ces deux versets viennent en parallèles, puis en synthèse, dans notre épisode 96 (Qui est le plus grand ?). On le trouve dans Matthieu grec (10, 40) sous la forme : « Qui vous accueille… » Nous l’avons laissé dans l’épisode 73 (Mission des Douze), où il est question aussi d’accueil des envoyés (cf. Mt 10, 14). Enfin on le trouve dans Jean (13, 20), sous la forme : « Qui reçoit celui que j’envoie… » Nous n’avons pas détaché ces formes variées de leur contexte. Il eût été abusif, dans la synopse, qui adopte un point de vue chronologique, de les regrouper en un seul endroit, car des sentences de sens voisin furent certainement prononcées à de nombreuses reprises, par le Maître. Elles sont d’ailleurs typiques, sinon de son style, du moins de sa manière proverbiale de parler.
A chaque fois, remarquons-le, le proverbe va plus loin que le seul accueil de Jésus. Qui accueille ce petit enfant en mon nom, accueille non seulement Jésus, mais aussi le Père. Qui vous rejette, rejette non seulement moi, mais celui qui m’a envoyé. Ces phrases nous disent quelque chose de l’identité de Dieu : il est ce petit, il est l’envoyé, il est mon frère… L’humilité de Dieu, la petitesse de Dieu, que nous ont enseignées dans les temps modernes un père Zundel, et son disciple, le père Varillon…