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A leur retour, les apôtres se réunirent auprès de Jésus et ils lui rapportèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné. Alors il leur dit : « Venez vous-mêmes à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. » De fait les arrivants et les partants étaient si nombreux que les apôtres n’avaient pas même le temps de manger. Ils partirent donc. Il les prit alors avec lui dans la barque et se retira vers un lieu désert à l’écart, en direction d’une ville appelée Bethsaïde. Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée ou de Tibériade ; ce qu’apprenant les foules quittèrent les villes et partirent à sa suite, à pied. Les voyant s’éloigner les foules comprirent. Les foules s’en rendirent compte et le suivirent et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança. Une grande foule le suivait à la vue des signes qu’il opérait sur les malades. En débarquant, Jésus gravit la montagne et s’y assit avec ses disciples. La Pâque, la fête des Juifs, était proche. Levant alors les yeux, Jésus vit qu’une grande foule venait à lui et il en eut pitié. A la vue des foules il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger et il se mit à les instruire longuement. Il leur fit bon accueil, leur parla du Royaume de Dieu et il rendit la santé à ceux qui avaient besoin d’être guéris. Il guérit leurs infirmes. Le soir venu, l’heure était déjà très avancée, le jour avait commencé à baisser, quand ses disciples, les Douze, s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà très avancée. Renvoie donc les foules afin qu’ils aillent dans les fermes et les villages d’alentour pour y trouver logis et s’acheter de la nourriture, car nous sommes ici dans un endroit désert. » Mais Jésus leur répondit : « Il n’est pas besoin qu’elles y aillent. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour les faire manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve car lui-même savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun en ait un petit morceau. » Ils lui disent : « Faudra-t-il que nous allions acheter du pain pour deux cents deniers afin de leur donner à manger ? » Il reprend : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a ici un enfant qui a cinq pains d’orge et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » S’étant informés, ils disent : « Nous n’avons ici pas plus de cinq pains et de deux poissons. A moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce monde. » Car il y avait bien cinq mille hommes. « Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons » -- « Apportez-les moi ici », dit-il. Alors il leur ordonna de faire étendre les foules, de les faire tous s’étendre par groupes de convives, sur l’herbe verte. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir, faites-les s’étendre par groupes d’une cinquantaine. » Il y avait beaucoup d’herbe en cet endroit. Ils obéirent et les firent tous s’étendre. Et ils s’allongèrent à terre par carrés de cent et de cinquante. Ils s’assirent donc au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, rendit grâces et, levant les yeux au ciel, dit sur eux la bénédiction puis, rompant les pains, il les donna aux disciples pour les distribuer aux foules. Il en distribua aux convives, et de même du poisson. Il partagea aussi les deux poissons entre tous, autant qu’ils en voulurent. Tous mangèrent à satiété. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Recueillez les morceaux qui restent afin que rien ne soit perdu. » Ils les recueillirent et l’on ramassa ce qu’il y avait eu de reste. Ils remplirent douze couffins pleins de morceaux de pain et de restes des poissons, avec les morceaux qui restaient du repas des cinq pains d’orge. Or ceux qui avaient mangé les pains étaient bien au nombre de cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. A la vue du signe qu’il venait d’opérer, les gens dirent : « C’est vraiment lui, le prophète qui doit venir dans le monde. » Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi ; alors il s’enfuit à nouveau dans la montagne, tout seul. |
Rappelons-le. La Pâque en cette année 32, dernière Pâque de Jésus, avant sa Passion, est à dater du lundi 14 avril, en calendrier julien. Peu avant Pâque signifie donc : début avril 32. A cette époque-là, le climat était déjà très printanier, même idéal sur les bords du lac. Les moissons elles-mêmes n’allaient pas tarder.
Saluons comme il se doit, dans notre synopse-synthèse, un événement très rare, que nous n’avons rencontré jusqu’ici que dans un seul épisode (celui de la Prédication de Jean-Baptiste dans la vallée du Jourdain, épisode 14) : nos quatre évangiles canoniques, y compris Jean, deviennent brusquement synoptiques. Ils le resteront dans l’épisode suivant, à la seule exception de Luc (qui ne connaît pas la marche du Christ sur les eaux du lac). On trouvera encore deux ou trois petits points de contact, épisodiques, c’est le cas de le dire, entre la tradition synoptique et la tradition johannique. Mais c’est seulement pour la Passion, à partir de l’Onction à Béthanie (notre épisode 201), que nos quatre évangiles redeviendront pleinement synoptiques, tout en conservant leur originalité propre, comme chacun sait.
Le lieu de la multiplication des pains. La première. Tout indique qu’elle eut comme théâtre la région désertique, au-delà de Bethsaïde, sur la côte est du lac. Seul des synoptiques Luc (9, 10) indique qu’ils partirent en direction de Bethsaïde. Mais Jean (6, 1), témoin oculaire, appuie le récit de Luc, et confirme que Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, ou de Tibériade, donc au-delà de Bethsaïde. Matthieu (14, 34) et Marc (6, 53) seront d’accord pour faire revenir Jésus et ses disciples sur la cote ouest, plus exactement à Gennésareth, qui n’est qu’à 3 km 500 au-delà de Capharnaüm. Jean (6, 22.59) précise que Jésus prêcha dans la synagogue de Capharnaüm dès le lendemain. Preuve que c’était bien là leur ville de destination.
Le grand nombre des exégètes, aujourd’hui et même depuis longtemps, a tendance à confondre les deux multiplications des pains. Pour eux, elles n’en font qu’une. C’est encore un doublet. On veut simplifier la narration évangélique et voir partout des répétitions, des reprises. On tolère à grand peine que Jésus ait multiplié une fois les pains. Mais deux, c’est trop. Il s’agit manifestement d’une redondance. L’objection, remarquons-le au passage, relève quelque peu du ridicule. Car enfin, si l’on admet le miracle une fois, pourquoi pas deux, et pourquoi pas trois ? Dans les mouvements charismatiques, dans l’histoire des communautés mystiques, dans les vies extraordinaires, mais historiques, de certains saints, par exemple celle du Curé d’Ars, le phénomène des multiplications des pains, ou des vivres, est assez fréquent. Après enquêtes, qui le plus souvent se révèlent incontestables, flagrantes, on les admet d’ordinaire assez facilement, sans sourciller. D’ailleurs, je fais remarquer qu’un miracle de multiplication peut s’accomplir très discrètement, sans même que les participants s’en aperçoivent. On mange ce qui vous est proposé sans chercher d’explication. Seuls les acteurs directs du prodige peuvent en témoigner, voire le certifier. Je ne vois pas pourquoi le Christ n’aurait pas multiplié la nourriture à plusieurs reprises. Il était le premier des charismatiques. Il l’a fait, souvenons-nous, non seulement pour le pain, mais pour le vin, et plusieurs fois pour les poissons. Il était le maître des éléments. Il le montre sans ambigüité le soir même de la première multiplication des pains, en marchant sur une mer agitée. Ce qui n’est quand même pas un exploit banal.
Si l’on confond les deux multiplications des pains, le schéma général de la biographie de Jésus-Christ devient incompréhensible. La synopse, et a fortiori la synthèse, se révèlent impossibles. Bien qu’assez rapprochés dans le temps les deux miracles ne se situent pas dans le même contexte historique. L’un précède la mission dans les pays étrangers, l’autre la suit. Leur timing, dirait-on dans un mauvais franglais, diffère complètement. Elles ne s’inscrivent pas le même cadre géographique. L’une s’accomplit sur la côte est du lac. Et l’autre illustra très probablement la côte ouest. Jésus lui-même les distingue, les réaffirme avec netteté, car elles ne revêtaient pas dans son esprit la même symbolique, la même signification. Elles ne contenaient pas le même enseignement.
« Quand j’ai rompu les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de couffins pleins de morceaux vous avez ramassés ? » (Mc 8, 19).
« Et quand j’ai rompu les sept pains pour les quatre mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous ramassées ? » (Mc 8, 20).
D’ailleurs, si on les rassemble, quelle fut la vraie ? La première ou la dernière ? La plus spectaculaire ou la plus modeste ? Impossible, absolument, de le déterminer. Et, corrélativement, quelle fut la fausse ? Autant nier tout de suite tout l’évangile !
En devenant soudain synoptique, saint Jean a voulu consciemment, car il avait sous les yeux les codices de ses prédécesseurs, conforter leur témoignage, spécialement celui de saint Marc, et le compléter. Mais aussi il anticipait le discours du lendemain, sur le pain de vie, dans la synagogue de Capharnaüm, dont les synoptiques ne parlent pas. C’est là qu’il développera toute sa théologie, ou sa doctrine, sur l’Eucharistie, lui qui le moment venu, omettra le récit de l’Institution.
Saint Jean, en effet, a fait de cette Pâque du pain de vie, et du discours dans la synagogue qui lui est lié (cf. Jn 6), la partie centrale, la quatrième sur sept, de son plan lui aussi septénaire (si toutefois on fait abstraction du prologue Jn 1, 1-18 et de l’épilogue Jn 21 qui furent rajoutés après coup), et le quatrième des sept tonnerres (ou révélations divines) annoncés dans l’Apocalypse (cf. Ap 10, 1-7) qui symbolisaient d’avance les sept futurs chapitres de ce petit livre, déjà ouvert mais encore non écrit, (cf. Ap 10, 8-11), lequel n’était autre que notre futur IVe évangile.
On observe dans ce chapitre central de l’évangile de Jean un fait littéraire bien précis, certainement intentionnel, que l’on peut vérifier dans l’original grec de saint Jean : dans le chapitre 6, le mot ‘artos’, pain, n’est pas prononcé moins de 21 fois, 7 fois de suite pour désigner le pain matériel (pendant le récit du miracle), 7 fois de suite pour désigner Jésus-Christ comme pain vivant descendu ciel, et 7 fois de suite pour désigner le corps du Christ comme nourriture donnée à l’humanité, dans ce que nous appelons le sacrement de l’Eucharistie. Toute la doctrine eucharistique se trouve ainsi exposée, sans le mot lui-même. Et encore ! Quand Jésus rompt le pain, le mot ‘rendre grâce’, qui ne figure dans aucun synoptique, apparaît dans le texte (Jn 6, 11). Eucharistie, on le sait, veut dire ‘action de grâce’.
« Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6, 54). On peut condenser dans ce seul verset l’enseignement de ce discours mémorable, qui prolongeait si bien le miracle éclatant de la veille, rapporté aussi par les trois autres évangiles.
Les quatre récits du miracle se recoupent en des termes extraordinairement concordants. Mais Jean, en témoin oculaire qu’il fut, a voulu enrichir, développer, la relation de seconde main de Marc, avant d’en donner l’interprétation mystique.
C’est au retour de leur mission que les apôtres, d’après Marc, s’affairent autour de Jésus, et retrouvent les grandes foules, plus pressantes que jamais. Nous sommes sans aucun doute à Capharnaüm. « Les apôtres n’avaient même pas le temps de manger » (Mc 6, 31) nous raconte Pierre, toujours attentif aux détails alimentaires. Alors Jésus leur propose de se reposer un peu, de prendre un temps de retraite. Ils l’ont bien mérité, après tous leurs efforts.
On décide de partir en barque vers un lieu désert. Une expédition touristique, en quelque sorte. On part en direction de Bethsaïde, nous dit Luc, donc en longeant la côte. Mais c’est Jean qui précise qu’on passa carrément de l’autre côté de la mer, donc en Trachonitide, sans doute dans la région désertique qui entoure la ville de Bethsaïde. De vastes plaine s’étendent, accueillantes aux foules, mais plus au sud des collines, qu’on peut appeler montagnes, surplombent le lac. L’affluence énorme et exaltée, qui en ces jours-là plus que jamais envahit les rives du lac, ne l’entend pas de cette oreille.
Sans doute Jésus voulait-il arracher ses disciples, de retour de mission, à l’ambiance spéciale qui régnait. Consciemment ou non, peut-être voulait-on accaparer le Messie et ses acolytes, pour les faire dévier de leur idéal. La mort toute récente du Baptiste, imputée à Hérode, et qu’on venait d’apprendre, devait faire jaser dans les chaumières. L’historien Josèphe est témoin qu’on gardera longtemps de ce meurtre un souvenir amer.
On suit la barque à la vue, on observe sa trajectoire. Aussi étonnant que cela puisse paraître, mais les quatre récits convergent, la foule devine l’endroit où la barque va aborder. On devance même Jésus et son équipe, qui devaient prendre leur temps. Sans doute récitait-on les psaumes dans la barque, puisqu’on était en retraite. On devisait tranquillement. Si bien qu’en accostant, Jésus se trouve aussitôt en prise avec la multitude, qui grossit sans cesse. Il lui fait bon visage et, nous dit Marc, « il se mit à les instruire longuement. » (Mc 6, 34). Par le fait, les douze disciples (les six équipes de deux) doivent illico reprendre du service et s’employer pour discipliner tout ce monde.
Sont-ce ces mêmes disciples qui alertent Jésus pour lui signaler que l’heure est déjà très avancée, selon les synoptiques ? Ou est-ce Jésus lui-même, selon Jean, qui demande à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour les faire manger » ? (Jn 6, 5). Toujours est-il que Jésus décide qu’on va nourrir cette foule, et demande de les faire s’étendre sur l’herbe verte, comme dit saint Marc. Et saint Jean renchérit en remarquant qu’il y avait beaucoup d’herbe en cet endroit. La saison était propice. Il devait en effet y avoir beaucoup d’herbe sur les collines. La végétation devait être luxuriante.
Saint Jean confirme la valeur de deux cents deniers proposés par les apôtres, d’après Marc, pour nourrir la foule. Mais il précise que c’est l’apôtre Philippe qui fit cette évaluation. Il confirme les cinq pains, restés présents dans le souvenir de Pierre, mais il note qu’ils étaient d’orge. Il confirme les deux poissons. Mais Jean nous apprend que c’était un petit garçon prévoyant, sans doute un berger, qui détenait dans sa musette les cinq pains, comme les deux poissons. Un vrai trésor de guerre. Et c’est André qui se charge de le signaler à Jésus. L’évangéliste Jean confirme encore les cinq mille hommes, et les douze couffins de restes qu’on a recueillis après le festin.
Matthieu grec croit devoir compléter le texte de saint Marc en posant qu’il y avait bien cinq mille hommes, « sans compter les femmes et les enfants. » (Mt 14, 21). Il y avait bien, au moins, un enfant, signalé par Jean. C’est lui qui a fourni, si l’on peut dire, ‘la matière’ du miracle. Les femmes devaient être en minorité, car on avait couru de toutes ses forces pour parvenir à cet endroit écarté. Peu de femmes avaient dû suivre ce mouvement de foules, insolite. C’était une espèce d’émeute.
Jean se comporte en témoin visuel qui conforte ou améliore encore le témoignage écrit de ses devanciers, qu’il avait sous les yeux. On ne saurait être plus pointilleux, plus coopératif. Les deux rapports, celui de l’apôtre Pierre, qui nous est parvenu en substance par le truchement de Marc, son interprète, et celui de Jean, se corroborent. Ce sont deux récits de témoins oculaires que l’on n’a aucune raison de récuser. Leur convergence est remarquable.
Les détails ajoutés par Jean, les péripéties de cette journée mémorable, en particulier la double traversée du lac, le cadre géographique, tout ne peut convenir qu’à la première multiplication des pains, et non pas à la seconde. De plus, Jean fait suivre le miracle d’une marche de Jésus sur les eaux, dans la nuit, qui est rapportée également par Matthieu et Marc, et qui ne peut s’accorder qu’avec la première multiplication des pains susdite.
Jean nous fournit l’une des clefs de l’enthousiasme - un peu suspect - qui soulevait les foules, en ce printemps de l’année 32. Certains éléments nourrissaient des visées politiques, que Jésus ne pouvait pas approuver. Si Jésus congédie si vite ses apôtres, s’il les renvoie au-devant vers l’autre rive, c’est pour leur épargner cette contagion. Lui-même se chargera de congédier les foules. Puis « il s’enfuit » nous dit Jean (6, 15), dans la colline voisine, pour y prier seul. Jésus montre ainsi comment il faut réagir pour échapper à la tentation de la puissance ou du prestige. « Jésus se rendit compte qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi. » (Id.)
Dès le lendemain, dans la synagogue, Jésus confirmera que ses compatriotes poursuivaient des intérêts matériels. « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain tout votre soûl. » (Jn 6, 26). Et dès le lendemain, aussi, nombre de ses disciples l’abandonneront, car ils ne seront plus en phase avec son enseignement de nature mystique. Judas lui-même trahira dans son cœur. Et Jésus déclarera qu’il est un démon. Cette journée d’au-delà du lac, et le discours du lendemain dans la synagogue de Capharnaüm, marqueront un tournant psychologique important dans la biographie de Jésus. C’est même là, en réalité, que se nouera le drame.
On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi Jésus, peu de temps après, entreprendra ses grandes virées apostoliques en dehors de la Galilée : en Phénicie, en Décapole, dans la région de Césarée de Philippe, sous le mont Hermon ou peut-être sur ses sommets. Ensuite viendront les montées vers Jérusalem, où il sait qu’il rencontrera son destin.