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69. Guérison de deux aveugles.

Matthieu 9, 27-31.

Comme Jésus s’en allait, deux aveugles le suivirent, qui criaient : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » Jésus étant arrivé à la maison, les aveugles l’abordèrent et il leur dit : « Croyez-vous que je puis faire cela ? » -- « Oui, Seigneur », lui disent-ils. Alors il leur toucha les yeux en disant : « Qu’il vous advienne selon votre foi. » Et leurs yeux s’ouvrirent. Jésus alors les rudoya : « Prenez garde ! dit-il, personne ne doit le savoir ! » Mais eux, à peine sortis, répandirent sa renommée dans toute cette contrée.

Episode 69. Commentaire.

Suivent ici trois épisodes qui ne figurent que dans saint Matthieu. Comme ils n’ont pas d’équivalent exact dans Marc, ni dans Luc, ni même dans Jean, on les laisse à leur place dans la synopse comme dans la synthèse, à la suite de la résurrection de la fille de Jaïre. Et ils s’y trouvent très bien. On ne voit guère où l’on pourrait les caser ailleurs. Et il faut bien meubler d’événements divers ce début d’année, jusqu’à la prochaine Pâque.

Nous entrons sensiblement, en effet, dans une nouvelle année, l’an 32, qui sera la dernière année complète du ministère public de Jésus, et la dernière année complète de sa vie.

Mais ce n’est une nouvelle année que pour nous, qui utilisons rétrospectivement le calendrier julien, pour les dates antérieures à 1583. L’année religieuse juive commençait le 1e Nisan, premier jour du premier mois lunaire, qui correspondra cette année au 1e avril 32. L’année civile juive commençait 6 lunaisons plus tard, le 1e Tishri, jour de Rosh hashana, soit en 32 le 25 septembre julien.

Jésus, sans doute à Capharnaüm, guérit deux aveugles qui le supplient. Ils le suivent à l’aveuglette, c’est le cas de le dire, jusqu’à la maison. Nous suppléons en disant la maison d’André et de Pierre, mais c’est là qu’il est officiellement domicilié depuis qu’il a déménagé de Nazareth (cf. Mt 4, 13). Ils lui font escorte en vociférant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Mt 9, 27). Titre messianique par excellence, que lui attribuent volontiers les aveugles (cf. Mt 20, 30). Jésus n’apprécie qu’à moitié. Il semble faire la sourde oreille. Ayant déjà franchi le seuil de la demeure pour prendre le déjeuner, dans le vestibule, il se retourne vers eux, puisqu’ils insistent. « Croyez-vous que je peux faire cela ? » (Mt 9, 28). Oui, bien sûr, bafouillent les deux aveugles, nous le croyons, même dur comme fer. Alors il met la main sur leurs yeux, et ils sont guéris. Puisque vous avez la foi, qu’il soit fait selon votre foi. Jésus les rudoie. Surtout, que personne ne le sache ! Mais les deux lascars, en sortant, publient partout la nouvelle.

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