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« Mais à qui donc puis-je comparer les hommes de cette génération ? A qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à ces gamins qui sont assis sur les places et s’interpellent les uns les autres, en disant : ‘Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné des chants de deuil et vous n’avez pas pleuré, vous ne vous êtes pas frappé la poitrine !’ « Jean-Baptiste vient en effet, qui ne mange pas de pain et ne boit pas de vin et vous dites : ‘Il est possédé !’ Vient le Fils de l’homme qui mange et qui boit, et vous dites : ‘Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs !’ Mais justice a été rendue à la Sagesse par ses œuvres. La Sagesse a été justifiée par tous ses enfants. » |
Cet épisode est lié au précédent. Il se lit à la suite, aussi bien dans Luc que dans Matthieu grec. Il en est comme la conséquence logique, ou la leçon qu’en tire Jésus. Il appartient typiquement à la source Q, l’évangile araméen de Matthieu, qui rapporte avant tout des logia, des paroles, ou des proverbes du Sauveur.
Jésus compare son mode de vie à celui de son Précurseur pour bien montrer que peuvent coexister différents aspects légitimes de l’action prophétique, ou évangélisatrice. Celui des ermites, ou des ascètes, et celui des prédicateurs de plein vent. Celui du saint curé d’Ars, d’une part, et d’autre part celui du bienheureux Jean-Paul II.
Mais apparemment les contemporains de Jésus se comportaient comme les gamins blasés des places publiques. Ils n’adhéraient profondément ni à l’un ni à l’autre des messages qui leur étaient proposés. Ce qui laissait prévoir une période de désillusion. On n’allait pas tarder, dans les épisodes suivants, à en apercevoir quelques symptômes.