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235. (Apparition à Pierre : Luc 24, 34 et 1 Co 15, 3-5).

1 Co 15, 3-5.

Je vous ai donc transmis tout d’abord ce que j’ai moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures, qu’il a été mis au tombeau, qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures, qu’il est apparu à Céphas, puis aux Douze.

Episode 235. Commentaire.

Déjà l’épisode précédent nous en avait avertis. Les pèlerins d’Emmaüs, en revenant à Jérusalem le jour même, ou le soir même, de la Résurrection, le dimanche 5 avril 33, ont trouvé les disciples au Cénacle tout émus : « C’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon ! » (Lc 24, 34) leur est-il dit.

Cette affirmation n’est pas isolée. On la retrouve dans la première aux Corinthiens de saint Paul. Nous insérons tels quels, dans la synthèse, les deux versets de cette épître qui en parlent (1 Co 15, 3-5). La synthèse, en effet, prétend regrouper tous les textes canoniques relatifs à la biographie de Jésus-Christ. On trouvera de même un peu plus loin le verset suivant de la même épître (1 Co 15, 6) relatant l’apparition du Christ à plus de 500 frères à la fois, certainement en Galilée, même si Paul ne le dit pas : notre futur épisode 241. Et de même encore le verset suivant : 1 Co 15, 7 mentionnant l’apparition du Christ à Jacques le mineur, le ‘frère du Seigneur’, notre futur épisode 242.

Nous avions déjà cité cette première aux Corinthiens (1 Co 11, 23b-25) dans le récit de l’institution de l’Eucharistie, au moment de la dernière Cène : notre épisode 205.

Nous insèrerons de même, dans notre dernier épisode : 244, les premiers versets des Actes des Apôtres (1, 2b-13a) qui nous racontent l’Ascension du Sauveur, et donc la fin de sa vie terrestre.

Les écrivains sacrés, et Jésus lui-même, utilisent souvent cette formule qu’on retrouve en bonne place dans le Credo de Nicée-Constantinople : il devait ressusciter des morts, ou il est ressuscité des morts, ‘le troisième jour selon les Ecritures’. On se demande bien à quelles Ecritures, exactement, ils font allusion. Saint Pierre, dans son premier discours après la Pentecôte, cite le psaume seizième, et invoque l’autorité de David, qui lui aussi fut prophète : « Tu n’abandonneras mon âme à l’Hadès et ne laisseras pas ton saint voir la corruption. » (Ac 2, 27 ; cf. Ps 16, 10). Mais il le fait d’une manière accomodatice, en utilisant la version des Septante qui traduit le mot hébreu désignant ‘la fosse’ par le mot grec signifiant ‘corruption’.

Jésus lui-même, d’après saint Matthieu, se réfère explicitement au livre de Jonas : « De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits. » (Mt 12, 40). C’est ce qu’on appelle le sens typologique des Ecritures, mis en lumière par Jésus en personne : Jonas est le type, ou le modèle, qui décrit par avance le mystère qui sera accompli par le Messie, Fils de Dieu.

On peut penser, aussi, au livre d’Osée : « Après deux jours il nous rendra la vie, le troisième jour il nous relèvera. » (Os 6, 2). Même si ce texte d’Osée n’est jamais cité par le Nouveau Testament, en relation avec Jésus-Christ, il est possible qu’il ait eu une influence sur la formulation du kérygme.

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