Retour au plan : PLAN
« Ou bien, quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes et vient à en perdre une, n’allume la lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle l’ait retrouvée ? Et, quand elle l’a retrouvée, elle assemble amies et voisines et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, la drachme que j’avais perdue !’ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. » |
Décidemment la terre ressemble au ciel ! Quoi de plus banale, en effet, que cette histoire de drachme perdue ? Et pourtant elle est symbolique, ou parabolique c’est le cas de le dire, des plus hautes réalités spirituelles. En effet rien n’est insignifiant aux yeux de Dieu. Tout a valeur de révélation pour qui sait lire. Tout nous reflète une image de Dieu. Et c’est le Christ qui vient nous donner la clef de cette lecture.
La drachme attique, introduite par Alexandre le Grand, pesait 3, 85 grammes d’argent. 10 drachmes, pour un pauvre, représentaient une petite fortune, un vrai trésor. Naturellement, on les cachait soigneusement en un, ou plusieurs recoins de la maison, afin que les cambrioleurs éventuels ne pussent les trouver, au risque soi-même de les égarer. J’ai encore connu cela dans mon enfance paysanne. Il s’agissait alors de louis d’or.
On comprend la joie de la bonne femme quand elle a récupéré l’une de ses dix drachmes. Elle ne peut se retenir d’alerter tout le voisinage, même si cela n’est pas très prudent. Mais la fable vaut par sa morale. Elle s’est réjouie pour cette seule drachme perdue bien plus que pour les neuf autres, qui ne lui ont pas donné tant de soucis. De même, a fortiori, en est-il dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent.